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Risques de fuite en avant budgétaire
Publié dans Business News le 26 - 10 - 2023

Des débats au sujet du projet de loi de finances et de budget 2024, on a abordé tous les aspects des recettes et de dépenses de l'Etat durant le prochain exercice. Mais rares sont ceux qui ont pointé du doigt la problématique ou plutôt le péril de l'endettement. Depuis quelques années, l'Etat est entré dans une folle spirale d'endettement. Et comme ses prédécesseurs, le gouvernement d'Ahmed Hachana ne semble pas pouvoir échapper à la tentation de l'endettement pour assurer son train de vie et satisfaire les besoins de dépenses sociales. En 2024, l'encours de la dette publique va augmenter de 12,8 milliards de dinars après avoir enregistré une hausse de 12,3 milliards en 2023 et près de 10 milliards en 2022.
Ce n'est d'ailleurs là qu'une prévision qui risque d'être dépassée tant les objectifs de ressources budgétaires sont hasardeuses, pour le moins quelques-unes d'entre elles. Ainsi en est-il des recettes des cessions des biens confisqués. Elles devraient atteindre 520 MD en 2024 alors que ces dernières années, elles se situaient dans une fourchette entre 40 et 50 MD. Autre exemple, le gouvernement escompte quelques 14,5 milliards d'appui budgétaire. Or, seulement 4,2 milliards sont clairement identifiés. A charge pour le reste de les trouver en cours d'année.

En tout cas, à ce rythme d'endettement, on ne risque pas de voir de sitôt une inflexion de la courbe du service de la dette. Le service de la dette est passé de 5,5% du PIB en 2016 à près de 11,3% en 2021, dernière statistique officielle en date. Toutefois, à partir des données du Rapport sur le budget de l'Etat 2024, ce ratio devrait atteindre 13,6% en 2024. Cela représente plus de 30% des ressources dont pourrait disposer l'Etat en 2024, selon les calculs du gouvernement, entre ressources budgétaires (49,2 milliards de dinars) et ressources du trésor (28,7 milliards de dinars). Cela bat en brèche l'argument selon lequel ce gouvernement comme celui de son prédécesseur n'est pas responsable de cette situation, qu'il en a hérité et est obligé d'honorer ces engagements en vertu du principe de continuité de l'Etat.

Afin de répondre à de tels défis, le gouvernement Hachani semble opter pour une dangereuse facilitée, celle de s'adresser directement à la Banque centrale de Tunisie (BCT) pour satisfaire ses besoins de financement. Et, de ce point de vue, le projet de loi amendant les statuts de l'institut d'émission tombe sous le sens.

Est-ce en réponse à cette démarche que la BCT a décidé d'introduire quelques changements dans sa politique monétaire en réduisant progressivement le volume global de son refinancement sur le marché monétaire ? Alors qu'il y a à peine quelques mois celui-ci flirtait avec les 16 milliards de dinars, il dépasse à peine les 13 milliards de dinars actuellement. Et il ne serait pas surprenant que l'autorité monétaire poursuive encore dans cette voie. Car, ce sont ses équilibres financiers qui risquent d'être bousculés dans l'éventualité où le gouvernement imposerait de lui prêter directement pour financer son budget. En tout cas, la démarche de la BCT est sage lui évitant, le cas échéant, un recours à la planche à billet aux effets désastreux en termes d'inflation et de taux de change.

Au-delà, l'espoir d'une rationalisation des dépenses du budget de l'Etat est une fois encore déçu. Dans ces conditions, le risque d'une fuite en avant ou d'un défaut de paiement seront toujours à l'ordre du jour.


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