Le député Bilel El Mechri a indiqué, au micro de Wissal Kasraoui, dans la Matinale de Shems FM, que le report de la plénière consacrée à la criminalisation de la normalisation par une décision unilatérale du président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), est une violation du règlement intérieur. « Ces violations successives ne feront que semer le chaos dans l'Assemblée et ce report confirme le laxisme constaté, même au sein de l'ancienne ARP, sur le sujet. Ce projet de loi touche à des intérêts mais est aussi motivé par une opinion publique conquise à la cause palestinienne (…) j'ai aussi des réserves concernant le contenu du projet de loi mais le président de l'Assemblée n'a pas les prérogatives pour juger si le projet de loi correspond aux aspirations du président de la République ou pas et de prendre des décisions en se basant sur cet argument. Comme tout député, il a la possibilité de proposer un amendement » a-t-il souligné. Le député et président du bloc "La ligne nationale souveraine", Abderrazek Aouidet avait aussi indiqué que le report de la plénière dédiée à l'étude de la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation avait créé des tensions au sein de l'ARP. Abderrazek Aouidet a également expliqué que le report de la plénière a eu lieu en dehors du cadre adéquat à savoir une réunion du bureau de l'ARP. Il a estimé que des entités faisaient pression et sont intervenues afin de perturber la chose et servir les intérêts des personnes coupables de normalisation. Le président de l'Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, a, rappelons-le, décidé de reporter la plénière consacrée à la criminalisation de la normalisation. Le président du Parlement, Brahim Bouderbala, a expliqué que le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a demandé le report de la plénière prévue pour l'étude de la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation avec Israël. Pour rappel, des élus ont officiellement déposé un projet de loi incriminant la normalisation avec Israël. La proposition prévoit une peine de deux à cinq ans d'emprisonnement et des amendes de dix à cent mille dinars pour toute personne inculpée de normalisation avec l'entité sioniste.