Le vice-président de la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers, Jalel Meziou, a tenté d'expliquer les raisons de la hausse de prix des logements et l'incapacité des promoteurs immobiliers à baisser les prix malgré la baisse de la demande.
Au micro de Jihene Miled dans son émission Sbeh Ennes sur Mosaïque FM, M. Meziou a affirmé que plusieurs pensent que la cherté des logements provient des marges bénéficiaires des promoteurs et lorsque ces derniers vont baisser leurs prix, cela impactera seulement leurs marges bénéficiaires. Il a expliqué que ce n'est pas le cas. En baissant les prix, les promoteurs vendront à perte et donc ils préfèrent attendre des jours meilleurs. Il a rappelé dans ce cadre que le cycle d'exploitation de la promotion immobilière est long (une moyenne de trois ans) et qu'entre temps les prix augmentent parfois frénétiquement (fer, ciment, aluminium, terrain, etc.). Et les promoteurs n'ont pas le choix que de répercuter ces hausses sur les prix de vente. Et d'affirmer que le profit d'un promoteur dans un appartement ne dépasse pas souvent les dix mille dinars. Pour le promoteur, c'est l'Etat qui doit intervenir pour rendre les appartements accessibles, via une politique et une vision complète, auxquelles participeront l'Agence foncière d'habitation (AFH) mais aussi le Fonds de promotion des logements sociaux (Foprolos), le tout en mettant en place des taux d'intérêts bancaires préférentiels au profit des acquéreurs. L'objectif étant que le loyer soit équivalent à une échéance bancaire. En réponse aux interrogations de l'animatrice, Jalel Meziou a avoué que le prix du mètre carré a atteint les 2.600 à 4.500 dinars à La Soukra et les 5.000 dinars aux Jardin de Carthage.