Le secrétaire général de la fédération de l'enseignement de base, Nabil Haouachi, a affirmé, mercredi 27 décembre 2023, qu'il n'y avait point de négociation entre le ministère de l'Education et les parties sociales au sujet de la régularisation de la situation des enseignants. Dans une intervention téléphonique dans la matinale de Jawhara FM, il a indiqué au micro de Hatem Ben Amara, que le ministère avait totalement refusé toute négociation avec les syndicats de l'enseignement de base depuis la décision de levée de la rétention des notes et rejeté toutes les demandes formulées. Il a expliqué que l'opposition totale du département de Mohamed Ali Boughdiri aux augmentations salariales était derrière la suspension des négociations depuis le 9 mai. Il a ajouté, dans ce sens, que les motivations du ministre étaient politiques essentiellement et que sa politique de deux poids deux mesure était basée sur l'allégeance au 25-Juillet. Nabil Haouachi a précisé que si la Fédération de l'enseignement secondaire avait pu obtenir un accord avec le ministère de l'Education c'est parce que son secrétaire général, Lassad Yakoubi alors, avait explicitement dit son allégeance au 25-Juillet. Le syndicaliste a signalé que plusieurs demandes de négociations avaient été adressées au ministère dont certaines par le groupement de la fonction publique relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), en vain. Il a poursuivi en précisant qu'en plus de son mutisme, le ministère a refusé d'accorder aux enseignants leurs primes, sans parler de la question du gel des salaires de juillet. Selon Nabil Haouachi, quatre mille enseignants sont concernés par cette mesure totalement illégale. Il a souligné, également, que le mouvement de protestation organisé hier par les enseignants n'avait pas abouti à une réaction de la part du ministère en dépit de son ampleur. « Ils nous ont affamés, mais nous ne cèderons pas. Nous défendrons les élèves et nous ne les laisserons pas en proie à ces politiques qui ne portent aucun intérêt à la paix sociale. Nous continuerons à travailler, mais nous nous mobiliserons et nous poursuivrons notre lutte », a-t-il assuré. Une journée de colère a été organisée, mardi 26 décembre 2023, par les instituteurs devant le ministère de l'Education nationale, à la demande de la Fédération générale de l'enseignement de base relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). Les enseignants ont protesté contre le non-versement de leurs salaires de juillet 2023.