Le bureau exécutif d'Ennahdha, réuni hier, mercredi 14 février 2024, a publié un communiqué où il exprime sa solidarité avec les détenus politiques qui ont entamé, lundi, une grève de la faim. Ennahdha a appelé à clore le dossier de l'affaire dite de "complot contre la sûreté de l'Etat" et à la libération de tous les détenus politiques et prisonniers d'opinion. Le mouvement note également qu'il est plus important de fournir les conditions requises à la prochaine échéance électorale, que de ne cesser d'annoncer qu'elle se tiendra dans les délais. « Des doutes existent quant à l'intégrité et à la transparence des élections à venir et rien ne prouve aujourd'hui que le peuple tunisien pourra faire un choix libre, démocratique et véritablement pluraliste » a-t-il ajouté. Ennahdha réitère enfin son soutien aux revendications des retraités estimant que leurs faibles pensions sont rongées par l'inflation et la flambée des prix, et qu'ils luttent, en manifestant, pour améliorer leur condition et subvenir à leurs besoins en médicaments, traitements et soins de santé. On rappellera que les dirigeants politiques détenus dans le cadre de l'affaire dite de complot contre la sûreté de l'Etat ont rendu public un communiqué, dimanche 11 février 2024, pour annoncer qu'ils allaient entamer une grève de la faim à partir du 12 février, pour protester contre leur incarcération durant un an, sans crime commis. Les signataires sont en l'occurrence, Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi. Ils revendiquent leur libération et l'arrêt des poursuites sécuritaires et judiciaires à l'encontre de tous les politiciens et activistes de la société civile injustement touchés par l'oppression. Ils appellent au respect de la justice et au respect de son autorité et de son indépendance. Ils appellent à l'arrêt de l'intimidation et des menaces à l'égard des juges en tant que garants uniques de l'établissement de la justice et de la primauté du droit.