L'ancien ministre et dirigeant nahdhaoui, Rafik Abdessalem, a rédigé un statut sur Facebook, samedi 17 février 2024, faisant les louanges de son beau-père et leader islamiste Rached Ghannouchi. M. Abdessalem considère que « La Mornaguia emprisonne Carthage et que Ghannouchi, par sa patience et son silence, assiège depuis sa prison ceux qui l'assiègent et le haïssent ».
« Il a lutté contre des dictatures précédentes et en a triomphé avec la force de sa volonté, la profondeur de sa vision et sa persévérance (…) L'école de liberté et de libération de Ghannouchi, qu'il soit mort ou vivant, triomphera de cette dictature aveugle et idiote en dépit des nombreuses incitations, des mensonges et des tromperies du passé et du présent. Il ne fait aucun doute que les grandes transformations passent généralement par des tournants, des secousses et des rebonds (…), mais elles triomphent finalement des désabusés, des égarés et des fraudeurs, et aucune révolution ne peut s'installer sans réflexion, expérience et sacrifices. Rares sont les fois où ces trois qualités se sont réunis en une seule figure, une figure comme Ghannouchi, l'octogénaire, qui ne craint ni les prisons, ni les exils, mais les considère plutôt comme une épreuve pour raffiner l'âme, faire mûrir la pensée et approfondir l'expérience », ajoute-t-il.
Début février, Rached Ghannouchi, et son gendre actuellement à l'étranger Rafik Abdessalem, ont été condamnés à trois ans de prison ferme dans l'affaire du financement étranger du parti. Le verdict a été rendu par la chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption près le Tribunal de première instance de Tunis.