Réagissant à l'annonce de sa condamnation à cinq ans de prison ferme, l'ancien ministre et gendre de Rached Ghannouchi, Rafik Abdessalem a affirmé qu'il était ciblé par le président de la République, Kaïs Saïed. Dans une publication Facebook du 24 octobre 2023, Rafik Abdessalem a estimé que le chef de l'Etat exploité la situation internationale et la focalisation sur Israël afin de pouvoir le condamner à de la prison ferme. Il a assimilé la chose à l'attitude du président égyptien Abdelfattah Al-Sissi. Ce dernier aurait, selon lui, profité, également, de la situation afin de se venger et de condamner l'ancien candidat à la présidentielle de 2011, Abdel Moneim Aboul Foutouh à quinze ans de prison. « Les deux (Kaïs Saïed et Abdelfattah Al-Sissi) suivent le même parcours. Ils ne se soucient que de la consolidation de leur règne autoritaire et à induire leurs peuples en erreur en usant de mensonge et de contre-vérités. Je suis fier de m'opposer à la dictature de Saïed et à l'hostilité de l'entité sioniste », a-t-il écrit. Pour rappel, Rafik Abdessalem est poursuivi en justice en raison d'une publication Facebook de février 2023 portant sur la Poste Tunisienne. Il avait affirmé que les comptes d'épargne avaient été mis à disposition de l'Etat en raison du manque de liquidité et du besoin de verser les salaires. La chose aurait eu lieu de façon discrète et sans en informer les citoyens tunisiens. Par la suite, le chargé du contentieux de l'Etat a porté plainte au nom de la Poste pour atteinte à autrui sur les réseaux sociaux. Le tribunal de première instance de Tunisie a condamné Rafik Abdessalem, à la date du 23 octobre 2023, par contumace à cinq ans de prison ferme.