Le ministère des Affaire étrangères a annoncé que le professeur universitaire de Droit international, Slim Laghmani plaidera devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans le cadre de l'avis consultatif exigé par l'Organisation des Nations Unis dans le cadre de sa résolution n° A/RES/77/247. Après la comparution devant la CIJ sur plainte de l'Afrique du Sud au mois de janvier, Israël se retrouve une nouvelle fois mise en cause. La plus haute juridiction de l'ONU tient du 19 au 26 février des audiences sur les conséquences de l'occupation israélienne prolongée de la Palestine. Des audiences dont le timing a coïncidé avec l'offensive contre Gaza, mais qui répondent à une résolution de l'Assemblée générale de Nations unies datant du 30 décembre 2022. L'Assemblée générale avait alors demandé à la CIJ un avis consultatif sur les conséquences juridiques des pratiques israéliennes en Palestine. La résolution mentionnait les « effets de la violation persistante par Israël du droit du peuple palestinien à l'autodétermination ». Plus de 90 pays et plusieurs organisations participent à ces audiences dans un contexte de pressions juridiques sans précédent contre l'entité.
Dans son communiqué du 20 février 2024, le ministère des Affaires étrangères a précisé que le président de la République, Kaïs Saïed avait lui-même décidé de charger Slim Laghmani de la chose. Ce dernier plaidera devant la CIJ à la date du 23 février 2024. La même source a indiqué que l'avis consultatif était lié aux pratiques israéliennes qui affectent les droits humains du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. « Cette plaidoirie s'inscrit dans le cadre de l'engagement constant et fondamental de la Tunisie en faveur du droit palestinien, qui ne sera pas affecté par la prescription, et du soutien aux revendications légitimes du peuple palestinien qui ne s'effondrera jamais par prescription, et du soutien aux demandes légitimes du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un Etat indépendant sur l'intégralité du territoire palestinien, avec pour capitale Jérusalem », a ajouté la même source. Le communiqué a affirmé que la Tunisie cherchait à soutenir les efforts internationaux visant à pousser l'entité sioniste à mettre fin aux attaques visant le peuple palestinien et à l'occupation.