Le Parti destourien libre (PDL) a annoncé depuis une semaine l'organisation, le 9 mars 2024, d'un rassemblement de soutien à sa présidente Abir Moussi, détenue en prison depuis le 3 octobre 2023, afin de marquer la Journée internationale des droits des femmes. Néanmoins, le parti a été surpris d'apprendre qu'on lui interdisait le rassemblement. Dans une conférence de presse tenue vendredi 8 mars 2024, le membre du bureau politique du PDL, Mokhtar Bartegi a expliqué que le parti avait suivi les procédures légales afin d'annoncer la tenue d'un rassemblement symbolique visant à soutenir Abir Moussi et d'attirer l'attention au sujet des atteintes à ses droits. « Le PDL a annoncé la tenue d'un rassemblement symbolique devant le siège de l'ONU Femmes en Tunisie… On avait comme objectif de lancer un cri d'alerte, d'attirer l'attention des instances onusiennes au sujet des atteintes profondes à la liberté de Abir Moussi de s'exprimer et à son droit de se présenter aux élections et de dénoncer le recul sans précédent des droits de la femme en Tunisie », a-t-il dit. Mokhtar Bartagi a expliqué avoir été informé par le district de police que le rassemblement a été interdit. La décision n'a pas été justifiée. Il a rappelé que deux autres activités similaires avaient été interdites récemment et s'est interrogé sur les raisons derrière les interdictions répétées visant le PDL contrairement à d'autres partis ou entités dont les activités et les rassemblements sont autorisés. Il a conclu qu'il s'agissait d'un ciblage du Parti destourien libre. Mokhtar Bartagi a exprimé l'attachement du PDL au militantisme et à l'engagement politique. Il a, aussi, assuré que le parti était solide et ses adhérents solidaires. Il a considéré que le PDL ne pouvait pas être interdit de continuer à militer et à soutenir sa présidente Abir Moussi.