Le consul de France, Dominique Mas, est revenu, jeudi 28 mars 2024, sur la question des visas Schengen que les Tunisiens peinent à obtenir par manque de rendez-vous, entre autres. Invité de Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express FM. M. Mas a accusé des « officines » d'être derrière les rumeurs autour de la pénurie de rendez-vous expliquant que des agences spécialisées disposent d'un personnel dédié à la prise de rendez-vous. Ce personnel se charge, selon ses dires, de réserver les rendez-vous disponibles pour ensuite les dispatcher à la demande de leurs clients au prix cher. Notant que les rendez-vous disponibles dépassent effectivement la demande grandissante, il a, toutefois, assuré que ses services ouvraient régulièrement des rendez-vous pour répondre aux demandes de visas. Il a affirmé, dans ce sens, que les services consulaires traitaient en moyenne 650 dossiers annonçant l'ouverture de 1.600 rendez-vous supplémentaires pour le mois d'avril. Le consul de France a avancé, également, que les services consulaires traitent en premier les partenaires privilégiés, c'est-à-dire des acteurs économiques, les chercheurs, les artistes ou encore les étudiants avant les primo-demandeurs de visas. Sur l'année 2023, les services consulaires français ont octroyé 94.600 visas sur les 119.000 demandes envoyées, selon le consul de France. Sur le premier trimestre de l'année 2024, le nombre de visas octroyés est de 8.000. « La Tunisie est le huitième pays à bénéficier de visas pour la France (…) La Tunisie est le premier pays bénéficiaire du passeport talent destiné aux artistes et aux professions innovantes », a-t-il déclaré rappelant que l'année dernière les services consulaires ont délivré 5.000 visas pour des étudiants. Revenant sur les motifs de refus de visas, il a évoqué les dossiers incomplets. Il a indiqué, à ce sujet, que compte tenu du nombre de demandes traitées par jour, les services consulaires n'avaient le temps de signaler aux demandeurs leurs dossiers incomplets. Il a signalé, aussi, les documents qui ne sont pas fiables tels que les fausses réservations d'hôtels expliquant que les demandeurs de visas pour la France sont généralement hébergés chez des proches et qu'il suffit, de ce fait, d'inclure au dossier un certificat d'hébergement au lieu d'une réservation d'hôtel bidon.