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Ahmed Nejib Chebbi : le Front de salut militera pour une présidentielle transparente et juste
Publié dans Business News le 30 - 04 - 2024

Le président du Front de salut national, Ahmed Nejib Chebbi a considéré que le climat politique actuel ne permettait pas de parler d'une élection présidentielle. Il a indiqué qu'on interdisait au front d'accéder à son siège et que des leaders politiques de premier rang et pouvant concurrencer Kaïs Saïed à la présidence étaient tous détenus ou faisaient l'objet d'instructions et de poursuites en justice. Néanmoins, et malgré ces contraintes, le front fera pression pour la tenue d'une présidentielle libre et transparente.
S'exprimant le 30 avril 2024 durant une conférence de presse, Ahmed Nejib Chebbi a affirmé que le Front de salut national fera tout ce qui est en son possible pour pousser vers la tenue d'une élection présidentielle d'ici la fin de l'année 2024 à condition qu'elle soit libre et transparente. « En cas de non-tenue d'une élection, nous serions face à une situation d'illégitimité… On prépare dans l'arrière-salle de l'Etat des révisions touchant le fond de la loi électorale dans le but de dépeupler la scène politique… Ces conditions sont celles dans lesquelles se dérouleront, aujourd'hui, les élections… Devons-nous jouer le rôle de spectateur du haut de la montagne ? Non ! », a-t-il dit.
Ahmed Nejib Chebbi a affirmé qu'en l'absence de changement au niveau des conditions et du climat politique, le Front de salut national refusera de jouer le rôle de « comparse » et ne participera pas à la présidentielle. « En tant que front, aujourd'hui, nous ne présenterons pas de candidat… Les conditions de concurrence ne sont pas présentes… Aujourd'hui, nous œuvrons pour un changement de situation… S'il y a un changement, nous reverrons notre position. Dans le cas contraire, nous ne ferons pas partie de ce simulacre électoral et nous tiendrons le pouvoir responsable de la crise politique résultant de l'atteinte au principe de la souveraineté du peuple », a-t-il poursuivi.
De son côté, le membre du comité de défense des détenus politiques dans l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, Samir Dilou a évoqué l'exploitation de la justice par le pouvoir en place dans le but de porter atteinte à l'opposition et de dissuader les rivaux politiques. Il a indiqué que les documents fuités liés à l'instruction avaient fait l'objet de railleries sur le plan national et international. Il a assuré qu'il n'y avait pas de décision judiciaire évoquant l'interdiction du traitement médiatique de l'affaire de complot. À ce sujet, il n'y a qu'un courrier adressé à la Haica qui n'existe plus. Samir Dilou a considéré que celui qui avait peur de la vérité cherchait à la dissimuler.
Par la suite, le secrétaire général du parti « Âmal wa Injaz » (travail et réalisation), Abdellatif Mekki a pris la parole. Il a rappelé s'être opposé aux mesures du 25-Juillet dès le premier jour, alors que certains évoquaient une approche basée sur un soutien critique et un processus de rectification. Ces derniers se sont heurtés, selon lui, à la triste réalité alors que le Front de salut national avait anticipé la chose. Il a expliqué qu'il était tout à fait logique de refuser de participer à un simulacre électoral. Mais, il a mis l'accent sur l'importance de pointer du doigt cet aspect et d'évoquer les atteintes à l'égalité des chances. Il a considéré qu'on était, actuellement, face à un test éthique et moral. Le pouvoir en place était amené à choisir entre respecter la démocratie et la volonté du peuple ou s'en emparer et l'exploiter. Il a considéré que l'attitude de l'Instance supérieure indépendante pour les élections et la non-tenue d'une conférence annonçant le calendrier électoral reflétait la dégradation de la situation.
Quant au dirigeant nahdhaoui, Imed Khemeri, il a indiqué que le Front de salut national militait depuis plus de deux années pour la préservation et la protection de la démocratie et le respect de la loi et de la constitution. Les dirigeants du front en paient, d'après lui, le prix. Il a salué le militantisme des détenus politiques, dont Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha. Il a indiqué qu'il s'agissait du président légitime de l'Assemblée des représentants du peuple et qu'il était injustement détenu. Imed Khemeri a évoqué les atteintes aux droits et aux libertés et la question du décret liberticide 54. Il a expliqué que le front militait pour le retrait du décret 54, la libération des détenus politiques, la tenue d'une présidentielle libre et transparente et la création d'une véritable instance électorale indépendante.
Notons que plusieurs figures politiques font partie de la liste des accusés de complot contre la sûreté de l'Etat. Sept d'entre eux sont détenus à la prison civile de la Mornaguia. Il s'agit de Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Ils ont été emprisonnés à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023. La liste des accusés comprend, également, Lazhar Akremi et Chayma Issa. Ces derniers ont été arrêtés dans le cadre de la même affaire puis laissés en liberté à la date du 13 juillet 2023.
La période de détention devait prendre fin entre les 18 et 19 avril 2024. Néanmoins, aucune décision de libération n'a été annoncée par les autorités tunisiennes. Parallèlement à cela, le document relayant l'instruction a fuité et a fait l'objet de beaucoup de critiques, et même de railleries. En guise de protestation contre sa détention, Jaouhar Ben Mbarek a entamé une grève de la faim sauvage depuis plusieurs jours. Il a décidé de se priver d'eau et de nourriture. Le secrétaire général d'Al Jomhouri et détenu dans la même affaire, Issam Chebbi a décidé d'entamer, lui aussi, une grève de la faim. Quelques jours après, et à la date du 29 avril, les autres détenus ont rejoint cette grève de la faim.


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