Le président de la République, Kaïs Saïed a participé, jeudi 5 décembre 2024, à la commémoration du 72e anniversaire de l'assassinat du leader syndicaliste, Farhat Hached à la Kasbah. A cette occasion, le président de la République a échangé avec le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi et le fils de Farhat Hached, Noureddine Hached à propos de l'histoire du mouvement syndical.
Au fil de cet échange, le président de la République a souligné la nécessité de revoir les législations et les textes de loi, notamment, le Code du travail « pour répondre aux aspirations du peuple tunisien et mettre un terme aux différentes formes de l'emploi précaire », appuyé dans sa réflexion par un Noureddine Taboubi a la mine sombre. Le chef de l'Etat a poursuivi en affirmant : « Il est temps de rectifier le cours de l'histoire, d'être au rendez-vous avec l'histoire pour construire une nouvelle histoire dans l'intérêt de la Tunisie. Nous devons tenir nos promesses et honorer nos engagements pour répondre aux attentes des Tunisiens et rendre hommages aux martyrs. Il est temps pour une nouvelle révolution contre les législations obsolètes et désuètes, qui été établies sur mesure pour contribuer à la prolifération de la corruption ». Le président de la République a assuré : « Nous devons avoir des objectifs et travailler ensemble pour mettre en place cette révolution législative, et rompre avec les solutions de rafistolage. En effet, les services publics ont été rasés, alors qu'ils font partie intégrante des droits des citoyens ».
Il a également indiqué qu'il faut assainir le pays de ceux qui ont dérobé les biens du peuple tunisien. « Ceux qui ont été rejetés par l'histoire ne peuvent contribuer à sa construction. Cependant, nous ne pouvons pas oublier les sacrifices des martyrs. Nous avons besoin de cette unité nationale pour assainir le pays de la corruption dans le cadre de la justice et de l'équité. Nous sommes tous passagers, seules les véritables prises de positions restent éternelles ». Par ailleurs, le président de la République a souligné que « ceux qui parlent des droits de l'Homme en Tunisie depuis l'étranger, n'ont qu'à voir les accomplissements des leaders du mouvement national et notre militantisme pour comprendre que les droits de l'Homme sont préservés en Tunisie ». Un presque monologue, où on a pu voir Noureddine Taboubi hocher, à répétition, de la tête et approuver les propos présidentiels.