Le taux de remplissage des barrages a augmenté pour atteindre 32% grâce aux récentes précipitations et chutes de neige, après être descendu sous les 20% environ deux mois et demi auparavant, atteignant un triste record de 19,6% (selon un rapport de l'Observatoire national de l'agriculture (Onagri) daté du 29 novembre 2024). Selon le rapport de l'Onagri daté du 29 janvier 2025, l'actuel taux de remplissage le meilleur taux enregistré depuis près de huit mois (depuis le8 juin 2024, où ce taux n'a cessé de baisser pour passer sous les 20%). Le taux de remplissage des barrages les plus importants oscillant entre 7% et 66%, en nette amélioration par rapport à une quinzaine de jours, qui était compris entre 7% et 40%.
Cependant, malgré cette amélioration, la situation hydrique en Tunisie demeure préoccupante. Il convient de noter que, bien que les récentes pluies aient provoqué des variations dans le taux de remplissage, celui-ci reste globalement instable, avec des hausses temporaires suivies de baisses. En réalité, aucune amélioration durable n'a été observée. Un climatologue a d'ailleurs expliqué que, en raison des changements climatiques, les zones de précipitations en Tunisie se sont déplacées davantage vers le sud, tandis que la majorité des barrages, et les plus grands d'entre eux, se situent au nord du pays. Cela explique en partie le faible taux de remplissage actuel. D'ailleurs, les réserves d'eau dans les barrages tunisiens sont en baisse de 335,38 millions de m3 (-40,25%) par rapport à la moyenne saisonnière de la période, ayant atteint 497,69 millions de m3 contre près de 833,07 millions de m3. Par rapport à la moyenne des trois dernières années, les réserves d'eau sont en diminution de 89,92 millions de m3 (-10,61%). Elles se situent à 756,79 millions de m3 contre 846,71 millions de m3 la moyenne des trois années.
Notons que l'expert en développement et en gestion des ressources à la Faculté des Sciences de Tunis, Hassine Rehili, avait exhorté à rationaliser la consommation d'eau, malgré l'amélioration. Il avait estimé que cette quantité reste insuffisante en dépit de son importance, étant donné que la Tunisie demeure sous le poids du stress hydrique.