Mohamed Safi, secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), est intervenu, mercredi 26 février 2025, sur les ondes de Jawhara FM pour évoquer la grève prévue dans les établissements d'enseignement secondaire. « Pourquoi sommes-nous en grève ? Cette grève repose sur deux axes majeurs : un axe financier et un autre relatif aux questions réglementaires », a précisé l'invité de l'émission Sbeh El Ward. Il a également rappelé que le partenaire social avait, à plusieurs reprises, revendiqué auprès du ministère de l'Education, notamment lors de la réunion du 31 janvier 2025, l'élaboration d'une loi criminalisant les agressions contre les membres du corps enseignant. « Nous avons aussi demandé au ministère de trouver une solution aux persécutions et poursuites engagées par le ministère public contre les enseignants », a ajouté M. Safi. Il a souligné que des dizaines de ses collègues comparaissent devant la justice pour des affaires n'ayant aucun rapport avec des crimes, citant en exemple une affaire liée à la mutation d'un élève d'une classe à une autre. « En ce qui concerne les revendications financières, nous disposons de deux accords : l'un datant de 2019 et l'autre de 2023 », a expliqué l'invité de Hatem Ben Amara. Il a ajouté : « Certaines dispositions n'ont pas été appliquées depuis six ans ». Mohamed Safi a précisé que la Fédération revendique le doublement de la prime particulière, actuellement fixée à 90 dinars. Il a également demandé la révision des augmentations financières liées aux promotions dans l'échelle hiérarchique de la fonction publique. « Nous réclamons aussi la révision des primes relatives aux concours nationaux, qu'il s'agisse de leur préparation, de leur correction ou de leur contrôle », a-t-il souligné, ajoutant que le syndicat appelle également à instaurer une nouvelle promotion dans l'échelle hiérarchique professionnelle. Il a insisté sur le fait que de nombreux enseignants se retrouvent bloqués après avoir épuisé toutes les promotions possibles, alors qu'il leur reste encore de nombreuses années de travail. « Lorsque nous annonçons une grève, il n'y a pas d'exception pour un niveau particulier : tous les niveaux de l'enseignement secondaire sont concernés », a ajouté Mohamed Safi, précisant que les établissements éducatifs ne seront pas fermés aux élèves. Il a conclu en indiquant que les enseignants souhaitant travailler et ne pas suivre le mouvement de grève sont libres d'exercer leurs fonctions. « Le processus de lutte syndicale débute aujourd'hui et ne s'arrêtera pas », a conclu le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire.
