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Ridha Chkoundali explique les raisons de la révision de la note de la Tunisie
Publié dans Business News le 03 - 03 - 2025

Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, est revenu, lundi 3 mars 2025, sur la récente révision de la note tunisienne par l'agence de notation Moody's.
L'agence de notation Moody's a annoncé le 28 février, avoir relevé la note de la Tunisie de Caa2 à Caa1 avec perspective stable.

L'expert économique a, ainsi, expliqué que le but de cette notation est de fournir un compte rendu sur la capacité de remboursement du pays, et cela pour aider à prendre des décisions d'investissement.
M. Chkoundali a précisé, au micro de Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express Fm, qu'avec sa nouvelle note, la Tunisie se situe dans le palier ultra-spéculatif, avec risque élevé : cela signifie que l'agence estime qu'il y a de gros risques par rapport au remboursement de la dette extérieure de long terme et que le pays en question est incapable de rembourser sa dette de court terme.
« Malgré la légère amélioration, la Tunisie est toujours dans le palier spéculatif : elle est toujours considérée, selon cette notation, comme un pays avec des actifs médiocres et des risques de crédits élevés, avec incapacité de payer ses dettes de court terme.
Il faut monter de six échelons pour passer de B3 à Ba1 et sortir de la zone rouge ainsi que du palier spéculatif afin de regagner la confiance des investisseurs », a-t-il indiqué.

L'universitaire a spécifié que Moody's s'est basée sur quatre facteurs pour améliorer la notation de la Tunisie :
- La capacité de l'Etat à rembourser les emprunts extérieurs : un facteur important qui a poussé l'agence à améliorer légèrement la note souveraine du pays. Et de rappeler que la Tunisie a remboursé trois échéances d'eurobonds depuis 2023, pour une valeur totale d'environ 2,4 milliards dollars, le tout sans faire de nouveaux emprunts sur le marché international. Ce qui a permis de baisser les dettes extérieures du secteur privé dans le total de la dette gouvernementale à 6% en décembre 2024 alors qu'elles étaient à 25% en 2019. Et de préciser qu'en juillet 2026, on doit payer une échéance d'un crédit eurobonds de 700 millions d'euros.
- La capacité de la Banque centrale de Tunisie (BCT) à maintenir des réserves en devises stables au cours des deux dernières années outre sa capacité de maintenir le cours du dinar face au dollar et à l'euro.
- La baisse du déficit du compte courant ces deux dernières années pour atteindre de 2% du PIB contre une moyenne de 8% du PIB, entre 2011 et 2022, grâce aux revenus du tourisme et les transferts des Tunisiens résidents à l'étranger (TRE).
- Le déficit commercial qui a baissé à 6% en 2024 alors qu'il était de 8% en 2022 et l'on s'attend à ce que cette baisse se poursuive cette année pour atteindre 5,5%.
« Cela dit, l'agence estime que le pays fait toujours l'objet de risques importants économiques, sociaux et environnementaux, qui sont en train de l'entraver pour remonter sa note et qui ne lui permettent pas de gagner la confiance des investisseurs extérieurs, surtout sur le marché international », a-t-il soutenu.
Parmi les facteurs de risques évoqués, il a cité :
- Les difficultés du gouvernement à accéder au financement extérieur, ce qui l'oblige à recourir au financement intérieur notamment celui de la BCT.
- La Tunisie a rompu avec le Fonds monétaire international (FMI) mais n'a pas trouvé d'alternatives pour le financement, ce qui impacte les avoirs en devises du pays.
- Les dépenses de l'Etat sont axées sur la masse salariale, la compensation et le soutien des entreprises publiques. Or, cette structure menace les finances publiques du pays.
- La baisse du rythme de la croissance économique dans le pays, une croissance faible qui ne permet pas de contrer le chômage et qui crée des tensions sociales.
- Le gouvernement n'a pas trouvé de consensus concernant les réformes à entreprendre.
- Les risques climatiques et le manque de ressources en eau

Ridha Chkoundali a noté que les agences de notation tiennent uniquement compte des indicateurs financiers sans prendre en considération l'économie réelle (croissance, employabilité, amélioration du pouvoir d'achat,…).
Pour améliorer la note souveraine du pays, il incite à adopter des politiques économiques qui encouragent l'investissement privé, qui est la seule voie pour créer de la richesse productive et accélérer la croissance économique qui permettra d'engranger plus de recettes fiscales pour continuer dans la stratégie de compter sur soi. Donc, il faut réviser les politiques monétaires et baisser le taux d'intérêt directeur pour encourager l'investissement. Pour lui, il faut aussi redémarrer la machine du phosphate, prendre des décisions courageuses au profit des TRE ainsi que d'intégrer les avoirs en devises qui sont dans le circuit parallèle via une amnistie fiscale sur ces fonds. En outre, il estime qu'il faut trouver des solutions rapides aux entraves créées par la nouvelle loi des chèques.


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