Le montant des billets et monnaies en circulation a enregistré, vendredi 28 mars 2025, un nouveau record atteignant 24,005 milliards de dinars contre 21,323 milliards de dinars un an auparavant, en se référant aux chiffres publiés par la Banque centrale de Tunisie mercredi 2 avril 2025. Un montant en hausse de 2,68 milliards de dinars par rapport à la même période un an auparavant. D'ailleurs, tout le mois de ramadan a été ponctué par de nouveaux records des billets et monnaies en circulation. Le dernier en date ayant été enregistré le jeudi 27 mars 2025 et publié vendredi 28 mars 2025 sur le site de l'autorité monétaire et qui est de 23,923 milliards de dinars.
Notons que pendant le mois de ramadan, les billets et monnaies en circulation augmentent puisque les Tunisiens dépensent plus pour la nourriture mais aussi pour les vêtements et les pâtisseries traditionnelles de l'Aïd et ces dépenses augmentent encore plus le jour du doute (où on observe le croissant de lune) et qui a coïncidé cette année avec le vendredi 28 mars 2025. Cela dit, la hausse constatée est plus importante que d'habitude et l'une des premières raisons avancées par de nombreux observateurs est l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les chèques, qui continue de paralyser l'économie, et oblige plusieurs acteurs à payer en espèces. Une théorie confirmée par les récentes statistiques de la Banque centrale de Tunisie (BCT) qui ont révélé une chute de 94% du nombre de chèques en circulation depuis l'implémentation de la plateforme électronique unifiée "Tunichèque". Cette diminution est liée au volume de chèques traités et validés sur cette plateforme, qui a enregistré, jusqu'au 6 mars, un total de 94.333 chèques. Cela correspond à une moyenne quotidienne de 3930 chèques depuis le lancement de la plateforme le 2 février 2025, alors qu'au même moment l'année précédente, la circulation quotidienne était estimée à 68.055 chèques, soit une baisse de 94,2%. Rappelons également que, depuis octobre 2024, la détention de sommes importantes en espèces n'est plus soumise à l'exigence de justification de l'origine des fonds.