L'avocat Mohamed Ali Mestiri a indiqué que la journaliste Chadha Haj Mbarek subissait une grande injustice et était victime d'une approche selon laquelle le système judiciaire anéantissait les individus sans se soucier des faits ni des conséquences. Dans une publication Facebook du 27 avril 2025, Mohamed Ali Mestiri a affirmé que le système judiciaire ne prenait plus en considération les aspects humains, médicaux et sociaux des dossiers d'enquête et se contentait de piétiner les justiciables dans les affaires de grande envergure. Selon lui, les personnes sont victimes d'un système qui ne fait plus de distinction entre l'acte criminel principal et les faits secondaires qui en découlent. Il a estimé que Chadha Haj Mbarek était l'une des victimes de ce système. Il a précisé qu'avant son emprisonnement, elle utilisait des appareils auditifs, mais que cela n'était plus possible en prison en raison des violents maux de tête provoqués par l'espace confiné. L'arrêt de l'usage de ces appareils l'a rendue complètement sourde. Mohamed Ali Mestiri a assuré que Chadha Haj Mbarek n'avait commis aucun acte criminel et qu'il n'y avait pas lieu de la sanctionner. Il a également affirmé qu'elle devait être libérée en raison de son état médical. Il a appelé à la libération de la journaliste ainsi que de toutes les personnes victimes d'injustice.
Pour rappel, la deuxième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a condamné, à la date du 5 février 2025, la journaliste Chadha Haj Mbarek à cinq ans de prison en raison de son travail au sein d'une société de production médiatique (Instalingo). La condamnation avait suscité la colère et l'indignation d'une grande partie des journalistes, des militants, des politiciens et défenseurs des droits de l'Homme. Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens avait même annoncé son intention de faire appel à un verdict considéré sévère et injustifié.