Les journalistes de plus de trente pays et l'ensemble des organisations professionnelles rassemblés, mercredi 30 avril 2025, à l'occasion des Assises méditerranéennes du journalisme de Marseille, ont lancé un appel pour la libération immédiate des journalistes emprisonnés en Tunisie. En soutien à la mobilisation engagée par les journalistes du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ils réaffirment leur solidarité profonde et inconditionnelle avec les journalistes actuellement emprisonnés, Chadha Haj Mbarek, Mourad Zeghidi et Borhen Bsaies, ainsi qu'avec l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, privés de liberté pour avoir simplement exercé leur devoir professionnel et affirmé le droit du peuple à l'information. « Nous exigeons leur libération immédiate et sans condition, ainsi que la fin des poursuites judiciaires engagées contre des dizaines d'autres, poursuivis sur la base de lois répressives, arbitraires et contraires à la Constitution. Nous appelons également à garantir un environnement de travail sûr pour les journalistes en Tunisie, exempt de menaces et de pressions, leur permettant d'accomplir leur mission librement et en toute indépendance. La protection des journalistes n'est pas seulement un devoir légal. Elle constitue un investissement dans l'avenir de la Tunisie comme de chaque pays — un avenir où chaque citoyen peut s'exprimer librement, participer aux décisions collectives et demander des comptes aux responsables sans crainte », lit-on dans le communiqué.
Les journalistes appellent enfin les autorités tunisiennes à « assumer pleinement leur responsabilité dans la protection des journalistes contre toute forme d'abus, qu'ils soient juridiques, physiques ou moraux, et à mettre fin au climat de peur, d'intimidation et d'appauvrissement contre lequel le peuple tunisien s'était justement élevé lors de la révolution ».