L'Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), a annoncé, samedi 3 avril 2025, une grève nationale de cinq jours et la suspension des stages pour protester contre le mépris persistant des autorités et la dégradation du secteur de la santé. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l'OJTM, a dénoncé le refus persistant des autorités d'ouvrir un dialogue sérieux avec les représentants des jeunes médecins qui témoigne d'un mépris institutionnalisé envers une frange essentielle du personnel de santé. La décision de boycotter les choix de stages, couplée à l'annonce d'un nouveau mouvement de grève de cinq jours, traduit une volonté de rupture avec les politiques d'ignorance systématique. Cette impasse compromet non seulement la formation médicale mais aussi l'accès équitable aux soins, pilier fondamental de la justice sociale. L'organisation a averti que l'inaction de l'Etat menace non seulement l'avenir du secteur de la santé, mais aussi l'accès équitable aux soins, un droit fondamental. La détérioration des conditions de travail dans les hôpitaux universitaires a conduit au boycott des stages médicaux, y compris en médecine familiale. Ce geste marque l'urgence de répondre aux attentes des jeunes médecins et d'améliorer leurs conditions de travail. Finalement, le communiqué a également précisé que cette protestation, bien que radicale, est une réponse au silence des autorités, qui ont négligé leurs responsabilités. Et qu'à partir du 1er juillet 2025, les hôpitaux universitaires pourraient se retrouver sans médecins résidents, compromettant gravement le fonctionnement des établissements de santé publique. Le communiqué a souligné qu'un véritable dialogue immédiat est la seule solution pour éviter une crise dans le secteur de la santé.
