Quatorze associations ont dénoncé, dimanche 25 mai 2025, les violences et arrestations survenues lors d'une protestation à Gabès contre la pollution industrielle. Dans un communiqué commun, les associations ont accusé les forces de l'ordre de maltraitances et d'accusations injustifiées contre des militants qui ont été arrêtés. Elles demandent leur libération, l'ouverture d'une enquête contre les responsables, et appellent à la mobilisation citoyenne ainsi qu'à une action de la justice. Selon ce communiqué émanant de plusieurs organisations et associations, de jeunes activistes issus de la société civile auraient été victimes de violences lors de leur arrestation, puis auraient subi des actes de torture et de mauvais traitements dans un commissariat de Gabès. Ces faits auraient laissé des traces physiques et psychologiques, constatées par leurs avocats. Le communiqué a également reproché aux autorités d'avoir porté des accusations telles que rébellion, outrage à un fonctionnaire public et constitution de bande criminelle, des accusations qualifiées de « calomnieuses » par les signataires. Les organisations ont demandé la libération des détenus et la suspension des poursuites à leur encontre. Elles ont également appelé à l'ouverture d'une enquête administrative sur les violences présumées commises par des agents du ministère de l'Intérieur, ainsi qu'à l'intervention du parquet de Gabès pour faire respecter les droits et libertés, conformément à la loi tunisienne et aux engagements internationaux de la Tunisie. Enfin, un rassemblement de soutien est prévu lundi 26 mai devant le tribunal de première instance de Gabès. Ce communiqué met en lumière les tensions existantes autour des questions environnementales et sociales dans la région, ainsi que les interrogations sur la gestion des manifestations par les forces de l'ordre. Parmi les associations signataires, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (LTDH), Amnesty International Tunisie, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme (CRLDH), l'association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et plusieurs autres associations.