L'avocat et président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi, a indiqué que trois jeunes de la région de Gabès ont fait l'objet d'un mandat de dépôt à la suite de leur participation à une série de manifestations dénonçant la pollution ainsi que les atteintes à l'environnement et à la ressource en eau dans la région. Dans une publication datée du 26 mai 2025, Bassem Trifi a affirmé que les trois jeunes étaient poursuivis en justice en vertu des articles 79 et 127 du Code pénal. Ils sont accusés d'avoir pris part à un attroupement de nature à troubler la paix publique et dont l'objet serait de commettre une infraction ou de s'opposer à l'exécution d'une loi, d'une contrainte ou d'un jugement, ainsi que d'avoir exercé des violences contre un fonctionnaire public.
Selon l'association Intersection pour les droits et les libertés, Mohamed Ali Trimi, l'un des jeunes visés par les poursuites, avait été interpellé lors d'un rassemblement appelant au démantèlement d'unités industrielles responsables de la pollution dans la région. Il aurait tenté de secourir un citoyen en train d'être agressé par des policiers, avant d'être interpellé et conduit au district de la Sûreté nationale de Gabès par les mêmes agents. Intersection affirme que le jeune homme a été agressé alors qu'il se trouvait dans le centre de détention, en guise de représailles pour son intervention. L'association a appelé à l'abandon des charges et à la libération de Mohamed Ali Trimi ainsi que des deux autres jeunes détenus pour leur participation à ce mouvement de protestation.