Les affaires de maltraitance animale continuent de choquer l'opinion publique en Tunisie. Dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 août 2025, les agents du poste de police nationale d'El Mellassine sont parvenus à identifier et arrêter une femme filmée en train de verser de l'essence sur des chats et des chatons avant de les brûler. La suspecte aurait été arrêtée en flagrant délit au Bardo. Elle est récidiviste et a été filmée à plusieurs reprises en train de commettre ces actes de barbarie. Après consultation du ministère public près le tribunal de première instance de Tunis 2, il a été décidé de la placer en détention en attendant sa comparution devant la justice. L'association Arrahma de protection des animaux a salué l'action des forces de l'ordre et de la justice dans cette affaire, ainsi que l'engagement de l'avocat et de l'huissière mobilisés bénévolement aux côtés de l'association et de l'ONG « Amis des animaux et de l'environnement ».
Cette nouvelle affaire survient alors que l'indignation reste vive autour du cas de Rocky, le chien violemment agressé il y a quelques semaines et décédé de ses blessures. Son agresseur a récemment été condamné à trois mois de prison. La présidente de l'association Arrahma, Jamila Ammar, a dénoncé un arsenal juridique « dépassé » en matière de défense des droits des animaux. Elle a appelé l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) à adopter des lois plus strictes et dissuasives.
Ces deux affaires, largement relayées et dénoncées sur les réseaux sociaux, mettent en lumière l'absence d'un cadre législatif moderne pour lutter contre les violences infligées aux animaux, un sujet qui mobilise de plus en plus l'opinion publique tunisienne.