L'avocat Elyes Jilani, représentant légal de l'association Arrahma pour la protection des animaux, a confirmé que l'accusé dans l'affaire de l'agression du chien à Sousse, le 7 août dernier, a comparu ce lundi 18 août 2025 devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Sousse 1, en état d'arrestation. Dans une déclaration à Mosaïque FM, Me Jilani a précisé que le président de la chambre correctionnelle a rejeté la demande de libération présentée par la défense et a maintenu la détention préventive de l'accusé. L'audience a été reportée au lundi suivant afin de permettre à la partie civile de présenter ses demandes et de plaider. L'avocat de la défense avait demandé le rejet de la constitution de partie civile, arguant que l'association Arrahma n'avait pas qualité pour agir en justice puisqu'elle ne serait pas directement lésée. Cependant, le président de la chambre a autorisé l'association à se constituer partie civile et à formuler ses demandes. Selon Me Elyes Jilani, cette décision constitue une victoire juridique pour l'association, désormais reconnue comme personne morale lésée.
Le chien grièvement blessé par un homme à Zaouiet Sousse est décédé le 10 août des suites de ses blessures. L'animal avait subi un traumatisme neurologique grave, provoqué par une fracture et une luxation des vertèbres reliant la tête à la cage thoracique, après avoir été violemment frappé à coups de pelle. Le 8 août 2025, le parquet de Sousse 1 avait ordonné l'ouverture d'une enquête après la diffusion d'une vidéo montrant l'agression. Le suspect avait été placé en garde à vue à la suite d'une plainte déposée par l'association Arrahma. L'animal, gravement blessé et paralysé, souffrait de lésions neurologiques sévères. Depuis la diffusion de la vidéo, une campagne sur les réseaux sociaux a dénoncé cet acte de cruauté, suscitant une vive émotion parmi les internautes ainsi qu'un débat sur l'efficacité des mécanismes de protection des animaux en Tunisie.