Le groupe italien participant à la Flottille Al Soumoud, ciblée par une attaque de drones alors qu'elle tentait d'acheminer des aides humanitaires à Gaza, a rejeté jeudi 25 septembre 2025 la proposition de Rome de débarquer les cargaisons à Chypre. Dans un communiqué, les membres du groupe italien ont affirmé que leur mission « demeure fidèle à son objectif initial : briser le blocus israélien illégal et apporter une aide humanitaire aux habitants assiégés de Gaza ». Face à cette crise, l'Italie et l'Espagne ont dépêché des navires militaires pour porter assistance à la flottille civile composée d'environ cinquante embarcations. L'initiative rassemble des avocats, des militants et des personnalités internationales, dont l'activiste suédoise pour le climat Greta Thunberg. Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a justifié devant le Sénat la décision d'envoyer deux navires militaires, précisant que l'un avait déjà appareillé et que l'autre était en route. « Ce n'est pas un acte de guerre, ni une provocation. C'est un geste humanitaire et un devoir de l'Etat envers ses citoyens », a-t-il insisté, tout en exhortant les militants à renoncer à leur projet de briser le blocus maritime israélien.
De son côté, la flottille a tenu Israël pour responsable de l'attaque menée par drones. Le ministère israélien des Affaires étrangères n'a pas réagi directement à cette accusation, mais a invité les organisateurs à décharger leurs cargaisons « dans n'importe quel port d'un pays voisin », laissant aux autorités israéliennes le soin de transférer ensuite les aides vers Gaza. « Faute de quoi, ils devront en assumer les conséquences », a-t-il averti. Rome a proposé que les cargaisons soient livrées à Chypre, sous la supervision de l'Eglise catholique, qui se chargerait ensuite de les acheminer à Gaza. Une option catégoriquement rejetée par les membres italiens du convoi, qui rappellent que leur action vise avant tout à contester le blocus imposé par Israël.