Le président de la section de Gabès de l'Ordre national des avocats, Mounir Adouni, a affirmé, mardi 14 octobre 2025, que des arrestations ont eu lieu dans le gouvernorat de Gabès, suite aux protestations en cours depuis quelques jours. Invité de l'émission Sbeh El Ward, diffusée sur les ondes de Jawhara FM, Me Adouni a d'abord indiqué que l'Ordre des avocats de Gabès a formé un comité juridique pour soutenir les victimes des fuites du Groupe chimique tunisien (GCT). « Au sujet des arrestations, effectivement il y en a eu. L'intervention policière était de grande ampleur et il y a eu des dépassements, surtout en matière d'usage de gaz lacrymogène », a précisé l'avocat. « Pollution et gaz lacrymogène, c'est un peu trop pour les habitants », a-t-il poursuivi. Mounir Adouni a ensuite expliqué que des dérapages ont eu lieu lors des manifestations. Des dérapages menaçant l'ordre public, selon lui, qui ne seront pas pris en charge par la section de l'Ordre des avocats. Il a ensuite indiqué que des preuves existent démontrant que le GCT néglige la situation et qu'une plainte sera déposée contre le groupe, réclamant l'arrêt de la production jusqu'au remplacement des unités défectueuses. « Les informations dont nous disposons démontrent que la direction générale du GCT à Tunis ignore la situation, surtout qu'elle a été notifiée auparavant de la situation désastreuse des unités de production », a affirmé Me Adouni. Il a également appelé à l'application de l'article 47 de la Constitution, relatif au rôle de l'Etat dans la lutte contre la pollution. Mounir Adouni a affirmé que les victimes des émissions du GCT ont été entendues hier par une brigade spécialisée. Il a finalement indiqué qu'une conférence de presse se tiendra devant le tribunal de première instance de Gabès à 10 h.