Le plan d'action du méga projet émirati relatif à la construction du premier port financier de Tunis sera présenté cette semaine aux autorités tunisiennes compétentes afin d'obtenir les autorisations nécessaires concernant les travaux liés à l'infrastructure et au BTP. Ces travaux devraient démarrer au tout début de l'année 2009. C'est ce qu'a déclaré Esam Jenahi, patron de Gulf Finance House (GFH), promoteur de ce méga projet d'une valeur de trois milliards de dinars. Jenahi est actuellement à Tunis pour finaliser les derniers points concernant son méga projet. Dans une allocution à l'UPI, Esam Jenahi a déclaré que son entreprise n'a pas été touchée par l'actuelle crise financière internationale et que ses projets continuent normalement. Au contraire, rassure Jenahi, son entreprise a fortement résisté et a réussi à dégager des bénéfices record au cours de cette dernière période. Des bénéfices de l'ordre de 300 millions de dollars pour la seule période janvier/septembre 2008, avec une croissance de 31% par rapport à la même période en 2008. Si GFH a réussi à passer outre la crise, c'est grâce notamment à ses investissements dans l'infrastructure dans le Golfe, en Afrique du Nord et en Asie. Concernant le port financier de Tunis, il sera érigé sur une superficie de 521 hectares et aura pour composantes : un centre d'affaires (banques, assureurs, bureaux de services), des établissements universitaires, des hôpitaux, une marina, un complexe commercial et résidentiel de villas, des locaux commerciaux, un terrain de golf et un stade. Il sera réalisé dans la zone de Hassiene, près de Kalaat Andalous (gouvernorat de l'Ariana). Grâce à une loi adoptée en juillet dernier, l'Etat tunisien est autorisé à s'engager dans la convention d'investissement relative au Port financier de Tunis. Cette convention est soumise aux dispositions de l'agence de garantie dans le monde arabe. Elle habilite la «Gulf Finance House» à créer une société de droit Tunisien qui sera chargée de la réalisation du projet. Le groupe détiendra une participation majoritaire (plus de 51%) dans le capital de la nouvelle société, durant toute la période d'exécution de projet. La convention, qui stipule que la priorité d'embauche sera accordée aux diplômés du supérieur tunisiens, accorde à la Tunisie le droit de contrôler et d'auditer les budgets et les états financiers de la société. Ce projet va créer pas moins de 15 000 emplois. A lire également : Interview accordée par le président exécutif de GFH à la TAP Nizar B.