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BCE - Comment gouverner entre « Dégage » et « le peuple veut » ?!
Publié dans Business News le 19 - 08 - 2011

Or, avec la multiplication des grèves, des sit-in et autres campagnes médiatiques sur fond de problèmes touchant notamment le secteur judiciaire, les lenteurs concernant le jugement de ce qu'on appelle « les symboles de la corruption » et le retour des slogans de « Dégage » et « le peuple veut » appelant à la chute du régime, Béji Caïd Essebsi s'est manifesté avec fermeté, parfois avec nervosité…
Le début du discours de BCE, jeudi 18 août 2011, a été marqué par un clash avec un des présents au Palais des Congrès de Tunis qui commentait, à haute voix, le discours. Fidèle à son habitude, le Premier ministre a été prompt à le « tancer » en lui intimant l'ordre de sortir ou de se taire. Le bonhomme a fini par obtempérer après avoir subi une humiliation publique. On ne polémique pas avec un orateur en plein discours et notamment quand il s'agit du chef du gouvernement.
M. Caïd Essebsi a entamé son discours par une critique vigoureuse à l'encontre de ceux qui veulent « semer la confusion et le doute dans les esprits des citoyens et font propager les propos alarmistes » afin de déstabiliser et le gouvernement et le pays. Pourtant, ils n'étaient pas nombreux ceux qui acceptaient d'assumer la responsabilité de diriger la Tunisie en ce début de mois de mars 2011. Et l'équipe gouvernementale actuelle a accepté de relever le challenge.
« Un challenge qu'elle est en train de réussir dans l'ensemble », assure t-il. Aucune comparaison entre l'état désastreux dans lequel se trouvait le pays en mars 2011 et celui qui prévaut aujourd'hui. Rien que la réussite de la saison scolaire et l'approvisionnement du pays en produits alimentaires, plus spécialement en ce mois saint de Ramadan, constituent des défis qui n'étaient pas évidents à relever.
Pourtant, les conditions exceptionnelles engendrées par l'arrivée dans notre pays de plus de 900 mille réfugiés en provenance de Libye et les revendications sociales à répétition n'étaient pas pour faciliter la tâche à un gouvernement sensé assurer, juste, les affaires courantes et non pas agir sur le long terme avec des stratégies de longue haleine.
«Il faut savoir ce qu'on veut, s'est écrié le Premier ministre. D'un côté on nous reproche d'agir en vue d'attirer les investissements étrangers afin de booster l'économie et la croissance, condition sine qua non pour créer des emplois, sous prétexte que le gouvernement transitoire n'est pas habilité à prendre des mesures stratégiques engageant l'avenir du pays.
Mais de l'autre, le « peuple veut » que ce même gouvernement provisoire entame une opération d'assainissement de l'appareil judiciaire et une accélération des jugements des symboles de corruption, une mission délicate et de longue haleine qui avait nécessité, sous d'autres cieux, plusieurs années. Et non pas quelques mois comme on veut bien nous l'exiger, ajoute le chef du gouvernement qui assure que des dispositions ont été prises pour concrétiser l'indépendance de la magistrature et pour que les éléments de la corporation soupçonnés de corruption soient identifiés et rendent compte de leurs éventuels dépassements et abus. »
Pour ce qui est des symboles de l'ancien régime, le Premier ministre rappelle la dissolution du RCD et le rejet des candidatures des anciens RCDistes, ce qui constitue, déjà, une punition collective contraire aux coutumes et même à la légalité, mais il en a été voulu ainsi.
Quant à ceux qui sont libres dans la nature sans jamais être inquiétés, Béji Caïd Essebsi estime qu'il est possible que des mesures conservatoires soient prisent à leur encontre après concertations et prises de dispositions réglementaires dans ce sens.
Concernant, enfin, les procès des personnes proches de l'ancien régime, le Premier ministre estime que la Tunisie n'est pas l'Egypte où règne un régime militaire avant de préciser que ce genre d'affaires nécessitent des années d'investigations et d'enquêtes comme cela a été le cas, par exemple, en Espagne, au Portugal ou encore en Roumanie.
M. Caïd Essebsi ne s'est pas trop attardé sur la situation et les perspectives économiques de la Tunisie en se limitant à dire que dix ans ne suffiraient pas pour redresser la barre en vue de retrouver un rythme de croissance positif capable de contribuer à la résorption du chômage.
Certains avancent qu'il était tellement dépité et énervé par l'ambiance électrique du début de la cérémonie qu'il a supprimé le gros du volet économique prévu dans son discours.
En effet, il semble bien touché par les critiques négatives, qu'il juge relativement injustifiées. Il a cité à ce propos, sans la nommer, une personnalité qui a occupé plusieurs postes importants dont des portefeuilles de souveraineté.
Certains ont cru qu'il s'agirait de Farhat Rajhi, mais ce serait plutôt Ahmed Mestiri qui est visé par les allusions de Béji Caïd Essebsi.
En tout état de cause, le Premier ministre réitère que la mission principale du gouvernement provisoire reste la conduite de la Tunisie vers les élections de l'Assemblée constituante, le 23 octobre 2011, des élections que tout le monde tient à ce qu'elles soient, pour la première fois de l'histoire de la Tunisie, libres, démocratiques et transparentes.
Pour le reste, l'équipe gouvernementale actuelle se limite à gérer les affaires courantes, même si, parfois sous la pression de la rue, elle se trouve confrontée à des situations impliquant le long terme et où elle est contrainte de trancher.
On le sent « dégoûté » par les professionnels de la critique, mais M. Caïd Essebsi n'écarte pas pour autant la probabilité de rempiler. « Dans l'état actuel des choses, notre mission se termine, officiellement, le 23 octobre prochain, à moins d'imprévus d'ici là », avance t-il en substance, laissant entendre, entre les lignes, qu'il ne dirait pas « non » à un nouveau mandat si la future Constituante le chargerait de former, le nouveau gouvernement.
Bon à souligner, le discours du Premier ministre n'a pas laissé indifférent suscitant de nombreux échos dans les classes politique, judiciaire et syndicale. En effet, si les responsables de certaines formations politiques ont eu des réactions plutôt favorables, à l'instar des dirigeants d'Ettajdid, d'Ettakatol, d'Ennahdha, du Pôle démocratique progressiste, du PDP, d'El Moubadara et de la Haute instance de Iyadh Ben Achour, ainsi que du président de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), il n'en est pas de même d'autres partis dont le Parti libéral maghrébin, du Mouvement des patriotes démocrates, et Al Majd qui ont eu des propos mitigés et assez critiques ainsi que l'UGTT, dont le porte-parole, Abid Briki, a tenu des propos assez virulents vis-à-vis du rendement du gouvernement transitoire.


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