Pas moins de huit hôtels se sont vus couper le gaz mercredi 28 septembre 2011. Et on ne peut pas reprocher à la Steg cette décision, radicale, puisqu'il s'agit de factures en souffrance depuis le mois de février. Ce défaut de paiement a poussé la société à couper le gaz, mais non l'électricité à ces hôtels 4 et 5 étoiles de Sousse. Bien que compréhensible, cette décision pose de gros problèmes aux hôteliers concernés. L'un d'eux était, hier, en train de négocier un rééchelonnement de régularisation des factures impayées et a pensé trouver un arrangement. Mais il était surpris de constater la coupure d'aujourd'hui. « Je me trouve avec une centaine de touristes privés de cuisine et de douche chaude dans leurs chambres ! Que vais-je faire », nous dit-il dépité rappelant ses souffrances durant tout le mois de ramadan, mois durant lequel il a eu des journées avec neuf personnes seulement. Les hôteliers se trouvent dans l'embarras suite à cette mauvaise saison où la baisse a atteint 38%. Soit ils licencient du personnel pour honorer les factures, soit ils gardent le personnel et négocient avec les fournisseurs. C'est la deuxième option qui a été choisie. Et notre interlocuteur de s'interroger pourquoi la Steg se précipite pour couper le gaz à ses clients du privé alors que ses clients du public, dont les factures impayées sont beaucoup plus lourdes, demeurent épargnés. Les autorités locales du tourisme ainsi que le délégué ont essayé de faire quelque chose pour éviter cette coupure, mais apparemment aucune solution n'a été trouvée. En attendant, il y a huit hôtels avec leurs touristes, privés de cuisine et d'eau chaude et, encore heureux, qu'ils ne soient pas privés d'électricité. R.B.H.
