Selon un communiqué publié par la présidence de la République, le président Moncef Marzouki s'est entretenu «par téléphone» avec Vladimir Poutine, nouvellement «élu» à la tête de l'Etat russe. Contrairement à ce qui a été publié à l'occasion de l'élection de Mustapha Abdeljelil à la tête du CNT libyen, la présidence tunisienne précise que ces félicitations ont été formulées en raison de «l'usage diplomatique», précision officielle inédite qui pourrait surprendre par son manque de… diplomatie. Peut-être une tentative maladroite de la présidence de prévenir toute critique quant à cet entretien, d'une part suite au camouflet de la diplomatie russe essuyé par Moncef Marzouki, après ses déclarations sur la Syrie et l'éventuel asile de Bachar Al Assad en Russie, mais aussi à cause des sérieux doutes qui planent sur la transparence des élections qui se sont déroulées en Russie. Lors de cet entretien téléphonique, Moncef Marzouki a souhaité les pleins succès à son homologue, dans ses fonctions «au service du peuple russe et de ses intérêts». Il s'est également entretenu au sujet de la crise syrienne, et a émis son souhait de voir la Russie jouer un rôle important pour entreprendre une sortie de crise. Un souhait auquel Vladimir Poutine aurait répondu positivement, invitant, à la «fin de la communication», Moncef Marzouki à se rendre à Moscou afin de «renforcer les relations entre les deux pays».