Le différend entre le gouvernement et la présidence de la République relatif au cas de Baghdadi Mahmoudi sera exposé cette semaine, a affirmé Mustapha Ben Jaâfar. Une séance spéciale sera consacrée au sujet et cela a été convenu d'un commun accord avec Hamadi Jebali, a affirmé M. Ben Jaâfar qui précise que la majorité des coalitions auraient approuvé cela. M. Ben Jaâfar a cependant été démenti par plusieurs députés, de différentes tendances, qui ont pris la parole durant la séance d'aujourd'hui. Ils ont affirmé que leur coalition n'est pas d'accord et ont demandé à ce que le cas de Baghdadi Mahmoudi soit inscrit à l'ordre du jour tout de suite et non dans quelques jours. Le président de l'ANC a réitéré son refus, malgré l'insistance des députés poussant un bon nombre d'entre eux à quitter la séance et même à lever la voix, tel Iyed Dahmani qui lui a rappelé que les députés ne sont pas des soldats en carton. Mustapha Ben Jaâfar a maintenu sa position refusant d'accéder aux doléances des députés. « Je ne vois aucune raison valable et l'urgence de traiter le cas de Mahmoudi aujourd'hui », a-t-il indiqué n'hésitant pas à couper le micro à plusieurs députés. Les députés qui ont quitté la séance ont entonné juste après l'hymne national devant la porte de sortie ou devant leurs sièges. Ils étaient tous debout, sauf les députés d'Ennahdha qui ont refusé de se lever bien que l'hymne était entonné. Pis, le député nahdhaoui Habib Khedhr a pris la parole pour accuser ses pairs de faire commerce avec l'hymne national. Il a fallu que le député, Selim Ben Abdesselem intervienne demandant que la séance soit levée pour consultations pour que la tension baisse momentanément. Une pause de dix minutes a été, finalement, accordée.