Dans une lettre, en date du 10 août 2012, adressée à Ali Laarayedh, Mgr Maroun Laham, Archevêque de Tunis, rappelle au ministre de l'Intérieur ses obligations de protéger les lieux de culte, suite au cambriolage à deux reprises de la Cathédrale de Tunis, située en plein cœur de la capitale, en face de l'ambassade de France. Le deuxième cambriolage a eu lieu le 9 août 2012 et s'est soldé par la disparition du contenu des trois caisses de collecte des donations qui se trouvaient à l'intérieur même de la bâtisse. Quatre mois auparavant, ce sont la maison du Nonce Apostolique (ambassadeur du Vatican), les bureaux de l'Archevêque et du Vicaire Général qui ont été cambriolés. L'on se demande comment un endroit aussi symbolique, qui a toujours été bien protégé puisse être cambriolé ? Ces vols, précise Mgr Laham, consistent un acte de « profanation ». C'est aussi un fâcheux précédant puisque « ceci n'est jamais arrivé auparavant », écrit-il dans cette lettre. Aussi, fâcheux est le silence radio de Ali Laarayedh face au courrier et les doléances de l'Archevêque qui aspire « à parvenir à une solution à ces évènements récurrents et ce afin de préserver la réputation de la Tunisie et la coexistence pacifique entre musulmans et chrétiens », comme il écrit dans sa missive restée, depuis quatre mois, lettre morte !