S'exprimant au sujet de son arrestation, Sami Fehri déclare avoir subi des pressions de la part du gouvernement afin de suspendre la diffusion de son émission des guignols « Logik Siyessi ». Selon ses dires, Lotfi Zitoun, faisant part de son mécontentement de ce qui était diffusé sur la chaine, lui aurait demandé de démentir les « rumeurs » des pressions subies, circulant dans les médias et les réseaux sociaux et d'affirmer que l'émission a été retirée « de gaieté de cœur ». Sur les ondes d'Express Fm, aujourd'hui, 25 août 2012, Sami Fehri affirme s'être habitué à subir des pressions, avoir essayé de s'en sortir et de faire de son mieux, mais ne jamais avoir imaginé être mis derrière les barreaux « pour une vulgaire histoire de marionnettes ». « Je pensais qu'il y avait des lignes qu'ils n'oseront jamais franchir, mais il s'avère aujourd'hui qu'ils ont franchi toutes les lignes rouges ». M. Fehri fait part de son étonnement qu'une « telle campagne soit montée contre loi ». « J'ai été traité comme Baghdadi Mahmoudi », affirme-t-il, tout en fustigeant les pratiques « dignes d'une république bananière ». Cette affaire a été, selon ses dires, décidée en 24 heures « du jamais vu », déclare-t-il. Sami Fehri déclare être en train de se préparer pour se rendre en prison dignement et par ses propres moyens et regrette « avoir vraiment cru à la liberté d'expression en Tunisie ».
S.T.
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