Suite à « l' agression » de Sihem Badi, ministre de la femme, dans les locaux du Premier ministère, jeudi 5 septembre 2012, Sonia Taboubi, chef de cabinet de la ministre de la Femme, a mené, une campagne contre la présumée coupable de cette agression, Ahlem Kamerji, ancienne fonctionnaire du ministère. Sur sa page officielle, Mme Taboubi publie une série de documents incriminant Mme Kamerji et la qualifiant de « RCDiste » et de « corrompue ». Les deux captures d'écran ci-dessous montrent le niveau atteint par madame le chef de cabinet de la ministre. Notons que Ahlem Kamerji, dans une déclaration à Mosaïque Fm, le 7 septembre 2012, a catégoriquement nié les accusations qui pèsent contre elle, affirmant qu'elle n'a pas agressé Sihem Badi et que cette dernière avait appelé les agents de la sécurité pour la faire sortir, alors qu'elle était venue s'entretenir avec elle. Mme Kamerji dénonce son éviction du ministère de la Femme sur la base d'accusations de corruption et d'implication avec l'ancien régime, alors qu'elle affirme « avoir combattu le RCD quand elle était fonctionnaire au ministère de la Femme du temps de Ben Ali ». Elle affirme que « d'anciens cadres du RCD, encore en place au ministère, ont fait pression sur Mme Badi afin d'éviter qu'elle ne [l]'engage de nouveau » et fait part de son intention de porter plainte contre la ministre.