Alors que le président du comité de défense des prisonniers, Me Anouar Ouled Ali avait annoncé dimanche à la TAP que les détenus salafistes dans la prison de Mornaguia (impliqués dans les événements de l'ambassade des Etats-Unis, du Palais Abdelliya, de la Mosquée El Fath, de Nessma TV…) ont momentanément suspendu leur grève de la faim sauvage, Me Ahmed Belghith, un autre membre du comité de défense, a déclaré à Shems Fm que 200 salafistes s'apprêtent à entrer dans une grève de la faim à partir d'aujourd'hui lundi 19 novembre 2012. Ces 200 personnes reprochent au gouvernement de les maintenir en détention sans preuves, dont certains depuis un an, a indiqué Me Belghith, suite à sa visite, dimanche, avec 12 avocats du comité de défense (qui en compte 50) à plusieurs de leurs clients. Me Nizar Toumi, un autre membre du comité de défense, s'est dit, pour sa part, choqué : il croyait que seulement quelques dizaines de salafistes étaient emprisonnés alors qu'en réalité, leur nombre s'élève à plusieurs centaines. Par ailleurs, Me Ouled Ali a attiré l'attention sur ce qu'il a qualifié «d'atteinte flagrante à la preuve d'innocence», en ce qui concerne le dossier des détenus du courant salafiste. Notons que selon la TAP, le nombre de détenus appartenant à la mouvance salafiste, dans les prisons de Mornaguia, Bulla Régia et Messaâdine, serait de l'ordre de 300 à 400 personnes. Photo d'archives