Le président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, a considéré que le projet de loi d'exclusion des ex-responsables RCDistes et responsables aux plus hautes fonctions de l'Etat, appelé "Immunisation politique pour la révolution", présenté par le groupe parlementaire d'Ennahdha vendredi 23 novembre 2012 (http://www.businessnews.com.tn/Projet-de-loi-d%E2%80%99exclusion-des-ex-RCDistes-pr%C3%A9sent%C3%A9-par-Ennahdha%E2%80%A6-Nadia-Cha%C3%A2bane-s%E2%80%99indigne,520,34724,3), le vise personnellement, selon le journal Le Maghreb. M. Caïd Essebsi a précisé qu'Ennahdha vise à travers ce projet «la liquidation de ses adversaires politiquement», ce qui engendrera plus de colère et de discorde entre les partis politiques. Le porte-parole de Nida Tounes, Lazhar Akremi a expliqué, pour sa part, à la TAP que son parti est «opposé par principe à la privation de citoyens de leurs droits civiques et politiques sans qu'ils ne soient condamnés par la justice (…), seule habilitée à prendre pareille décision», ajoutant que «si un tel projet vise à exclure Béji Caïd Essebsi, c'est mal connaître la grandeur de l'homme qui a participé à la consolidation de la révolution pendant sa première année et qui a conduit le pays à bon port dans des conditions difficiles». «L'Assemblée constituante n'a pas été élue pour juger et exclure, mais pour rédiger une constitution démocratique et associer tous les citoyens à la reconstruction de leur pays», a-t-il affirmé, indiquant que son parti considère que l'exclusion doit être fondée sur des preuves.