La 27éme session des Journées de l'Entreprise se tient les 7 et 8 décembre 2012 à Sousse comme il est de coutume. Cette année le thème de prédilection est «L'Entreprise et l'investissement : Cadre et vision». Plusieurs panélistes ont animé le premier panel co-organisé par la Banque Mondial et le SFI, sous le titre « Pour un secteur privé plus compétitif : choix, stratégies et plan d'action. » Ahmed Bouzguenda, président de l'IACE a annoncé lors de son mot d'ouverture, que la Maison de l'Entreprise, s'est dotée, suite à la dernière assemblée générale, d'un nouvel organe de gouvernance nommé « Comité d'orientation stratégique ». Il s'agit, en fait, d'un organe consultatif chargé de proposer les orientations stratégiques de l'institut et à renforcer son rayonnement national, régional et international. M. Ridha Saidi, ministre chargé des dossiers économiques, s'est prononcé à propos du plan d'action gouvernemental pour l'amélioration de la compétitivité ; ce plan tient surtout compte de la revalorisation du travail : « Il est impératif de rendre au travail sa vraie valeur perdue », dixit le ministre. M. Saidi poursuivait son discours, en langue arabe, en mettant en exergue les différents paramètres substantiels à l'efficacité de l'entreprise tunisienne à l'instar de la formation professionnelle et la logistique. Alors que son téléphone portable sonnait sans arrêt, Wided Bouchamaoui, présidente de l'UTICA, a rappelé à l'ordre Monsieur le ministre l'invitant discrètement à éteindre son appareil. Ne respectant pas la ponctualité dans le déroulement des panels, les panélistes ont été pris par surprise, voyant débarquer Hamadi Jebali, chef du gouvernement tunisien, avant l'heure. M. Jebali a été annoncé par Tarek M'Rad (modérateur) comme étant « le président de la République ». Ce lapsus – révélateur ou non – a fait sourire le chef du gouvernement qui, en prenant la parole, a ironisé : « C'est un honneur pour moi que de parler au nom du président de la République. » Hamadi Jebali a évoqué, notamment, le secteur de l'investissement, et par surcroît les pressions pesant lourd sur les équilibres du budget de l'Etat et les défis multiples en rapport essentiellement avec la transition démocratique ; une transition difficile à réussir et dont l'impact sur la conjoncture économique est loin d'être positif. Le chef du gouvernement a adressé un message aux chefs d'entreprise leur demandant de se montrer compréhensifs face à la situation fragile que vit la Tunisie. Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, a souligné l'importance de fournir un climat d'affaires sain et sécuritaire basé essentiellement sur un climat politique sain et sécuritaire aussi, afin de booster l'investissement local et étranger. M. Ayari a expliqué, en outre, que les sources de financement de l'investissement existent en quantité en Tunisie, et il n'y a aucun problème à les fournir. L'argent public constitue, en effet, une des principales sources, il s'agit de l'argent attribué au budget de l'Etat et non utilisé, celui au titre de l'exercice 2012 est de l'ordre de plus d'un milliard DT.