Invités sur le plateau d'Attounisia d'hier soir 31 janvier 2013, la secrétaire générale d'Al Joumhouri, Maya Jribi, et Tarek Kahlaoui, membre du bureau politique du CPR, se sont clachés dans leur discussion, déviant de leur différend politique à des attaques personnelles. M. Kahlaoui avait commencé par la provocation en mettant en doute le passé des militants d'Al Joumhouri et les a qualifiés d'avides de postes politiques et de portefeuilles ministériels lors de leurs négociations avec le gouvernement autour du prochain remaniement. M. Kahlaoui a, comme à son habitude, pris un air hautain et arrogant en s'adressant à ses adversaires politiques. C'est alors que Maya Jribi, a riposté en l'appelant d'abord de bien s'assurer des informations avant de se prononcer. Elle a affirmé que lors des pourparlers tenus entre Al Joumhouri et le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, il était question de trouver un accord sur une feuille de route qui émet de l'espoir et qui ouvre des horizons pour le peuple … M Jebali avait alors répondu que ce n'était pas possible. Mme Jribi est formelle: "Al Joumhouri a discuté des fonds des problèmes qui se posent et n'a pas revendiqué de portefeuilles ministériels comme certains l'ont fait!". Maya Jribi a enchaîné, toujours sur un ton ferme, "Les Tunisiens ne croient certainement pas leurs yeux en regardant M. Kahlaoui, parler et agir de cette manière, alors qu'il fait partie d'un gouvernement perdant, qui a échoué!". Elle a rappelé ensuite qu'au lieu d'avancer, le gouvernement de la Troïka a régressé, de l'avis du chef du Gouvernement, lui-même a-t-elle précisé. "En dépit de cet échec, nous étions, par patriotisme, prêts à tendre la main au gouvernement afin de repêcher le pays de la crise politique et sociale dans laquelle il a sombré! Ensuite, revenant sur le passé des membres d'Al Joumhouri, Mme Jribi, outrée, a rappelé le long passé de militantisme de son parti, notamment le 13 janvier 2011, contrairement à l'emploi péjoratif de cette date par M. Kahlaoui. Elle lui a également rappelé que peu de temps avant, Il écrivait dans le journal Assabah pour le compte de Sakher Materi, gendre de l'ancien président dont il faisait l'éloge en affirmant "qu'il était pieux, donc digne de confiance". Maya Jribi a conclu par dire: "Si vous voulez aller de l'avant, nous voulons tous avancer, et si vous voulez revenir sur l'histoire, c'est tout à notre honneur, car notre passé est glorieux et nous honore!".