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Tunisie - Le CPR s'effrite, s'effrite, s'effrite
Publié dans Business News le 18 - 02 - 2013

De démission en démission, le CPR est en train de vivre une crise très aiguë avec le départ de plusieurs de ses membres et figures emblématiques, dont notamment celui de son secrétaire général, Mohamed Abbou.
Le CPR a déjà fait étaler le malaise qu'il vit avec une démission collective de ses membres du gouvernement avant d'annoncer le gel de cette démission, puis des démissions individuelles qui se succèdent tel un effondrement d'un château de cartes ou encore un effet domino.
Que se passe t-il au CPR ? Est-ce le début de la fin? Sommes-nous témoins de l'extinction d'un parti qui avait, pourtant, obtenu la deuxième place lors des élections du 23 octobre 2011, lui permettant de faire partie de la coalition de la Troïka au pouvoir, avec Ennahdha et Ettakatol et de faire propulser son chef, à l'époque, Moncef Marzouki à la magistrature suprême avec seulement 17 mille voix obtenus dans son fief à Nabeul.
La crise au sein du parti de Moncef Marzouki est à son apogée avec la démission du secrétaire général du CPR, Mohamed Abbou, en date du 17 février 2013, une démission qui va vraisemblablement marquer un tournant dans l'histoire du parti, puisqu'elle a engendré une cascade d'autres départs. Cette démission est cruciale car elle touche le leadership du parti, en la personne de son secrétaire général. Il est peu ordinaire, voire une première, que le leader d'un parti parte de son propre gré, car en général c'est lui le décideur, le boss, le commandant de bord. Autrement dit, il devrait être le dernier à quitter son navire. Il aurait pu démettre les membres du parti qu'il préside et reformer son équipe, mais il a préféré se retirer.
Cette démission pourrait être expliquée par les multiples différends internes au sein du parti, outre l'ambition du M. Abbou, selon quelques échos des coulisses du parti, de créer "un nouveau parti politique dont la ligne politique et l'idéologie seraient plus claires que celles du CPR".
Une autre lecture des événements pointe du doigt le palais de Carthage. En effet, certains expliquent la démission de M. Abbou, par un ras-le-bol général d'une ingérence voire même une autocratie provenant de Moncef Marzouki qui, en dépit du fait qu'il soit le père spirituel et fondateur du parti, était contraint à démissionner de son parti dès son investiture en tant que président de la République.
M. Abbou serait donc atteint du même syndrome que le chef du gouvernement Hamadi Jebali, le syndrome qui les a poussés à renverser la table d'un supérieur trop autoritaire. Ces personnalités, bien que se positionnant tout en haut de la hiérarchie, ont vécu l'insoutenable frustration de voir leur parole piétinée ou dénigrée.
Quatre démissions en moins de 24 heures ont touché le CPR. Après Mohamed Abbou, Lazhar Chemli et Elyès Hendaoui, c'est au tour de Samia Abbou épouse de l'ancien secrétaire général et députée à l'ANC, d'annoncer sa démission du parti ce lundi 18 février 2013, suivie juste par celle de Souhir Dardouri qui a fait de même.
Mme Abbou a annoncé son départ sur sa page Facebook, mais elle s'est abstenue d'en donner les motifs et raisons, accentuant ainsi l'ambigüité de la situation au sein du CPR.
Il est utile de rappeler que Mohamed Larbi Jelassi, directeur de la campagne électorale de Moncef Marzouki avait déjà démissionné depuis le mois de novembre 2012. Ensuite, en date du 7 février 2013, Nawal Bizid, membre chargée de la communication régionale, avait présenté sa lettre de démission tout en reconnaissant le dilemme qu'elle vivait « entre son appartenance et ses engagements envers le CPR, d'un côté, et sa conscience et ses convictions personnelles de l'autre ». Elle est allée même jusqu'à avouer avoir été déçue par certaines prises de position des membres de son parti "qui ont trahi les principes et les positions fondamentales du CPR, entachant ainsi l'image du parti, devenu un simple suiveur d'Ennahdha".
A rappeler, également, que même des bureaux régionaux du CPR ont présenté des démissions collectives, à savoir celles du bureau régional de Monastir en date du 13 février, suivie de celle du bureau régional de Mahdia, aujourd'hui même 18 février Et selon les analystes, la loi de série va probablement continuer.
D'un autre côté, la crise politique dans laquelle a sombré notre pays depuis l'assassinat du leader du "Front populaire", Chokri Belaïd, et la division entre les partis politiques par rapport à l'initiative de Hamadi Jebali, ont certainement rajouté une couche aux conflits déjà existants au sein du CPR. A cela, on ajoute que certaines personnalités, notamment les ministres et secrétaires d'Etat, dont notamment Sihem Badi, Abdelwaheb Maâter, Slim Ben Hemidène, Imed Daïmi … qui, sans l'ombre d'un doute, s'agrippent, bec et ongles, à leurs postes et s'opposent, catégoriquement, à l'initiative du chef du gouvernement qui implique leur départ.
Or cette opposition à l'idée d'un gouvernement de technocrates est loin de faire l'unanimité, quand on sait que le choix était au départ de rompre les liens avec la Troïka avec la présentation d'une démission collective des membres du gouvernement appartenant au CPR. La démission n'a pas survécu plus de 48 heures, au terme desquelles une décision de geler cette démission a surpris tout le monde.
D'ailleurs, il s'agit là d'un vrai néologisme politique "made in Tunisia". Le concept de geler une démission n'existe nulle part ailleurs. On est démissionnaire ou on ne l'est pas, il n'y a pas de demi-décision ni de demi-mot! Sauf qu'avec le CPR, et notamment avec les plus fervents amateurs des postes et avides du pouvoir, rien n'est impossible pour assouvir leur faim.
En dépit de quelques mises en doute de la démission de M. Abbou, ce dernier est considéré démissionnaire de facto puisqu'il était absent de la réunion de cet après-midi du 18 février avec Hamadi Jebali. Il n'a, en fait, jusqu'au 17 heures, pas encore présenté de lettre de démission au bureau du parti. Mais, la question qui se pose, à qui devrait-il présenter sa démission, puisque c'est lui le patron? Là encore, la situation est, à la fois, inédite et rocambolesque.
Avec sa démission, M. Abbou a créé une vraie fissure dans le parti qui s'achemine vers un divorce entre son secrétaire général démissionnaire et son clan d'un côté et les alliés inconditionnels de Carthage et d'Ennahdha, de l'autre, qui s'affolent à l'idée de quitter le gouvernement et qui voient en l'initiative de M. Jebali, une menace d'un adieu précoce des sièges gouvernementaux.
C'est en tout cas ce qu'a affirmé aujourd'hui Mohamed Larbi Jelassi, ancien membre du CPR, qui a confirmé la démission de M. Abbou. Il a ajouté concernant M. Abbou: "Il a dit qu'il ne souhaite plus perdre son temps et son énergie à réformer un parti alors qu'il est urgent de réformer le pays... Je pense que le clan des "ministres" et de Carthage a fini par le dégoûter du CPR…"
Entretemps, le CPR s'effrite, se pulvérise et risque de disparaitre à jamais de la scène politique nationale. Mais toujours est-il qu'un nouveau revirement n'est pas à écarter de la part de M. Abbou qui, selon Mosaïque, il pourrait retirer sa démission. Pour cela, il exige, ni plus ni moins, le départ des deux ministres, Abdelwahab Maâter et Slim Ben Hemidène, du bureau politique du CPR. Et le feuilleton continue…


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