Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius était, hier mardi 14 mai 20123, à Tunis dans une visite-éclair où il a rencontré les trois présidents Ben Jaâfar, Marzouki et Laârayedh ainsi que son homologue Othman Jarandi pour «évoquer avec eux tous les aspects de la relation bilatérale et les prochaines échéances», explique un communiqué du Quai d'Orsay. Ainsi, à l'issue de sa rencontre avec le président de la République Moncef Marzouki, M. Fabius a affirmé que «la France est confiante en la réussite de l'expérience de transition démocratique menée par la Tunisie», expliquant que «l'élaboration d'une feuille de route consensuelle autour de la rédaction d'une Constitution civile et de l'organisation des élections d'ici la fin de l'année 2013 ne fait que conforter cette confiance». La rencontre a permis de mettre l'accent sur la nécessité de réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite de la prochaine visite en Tunisie du président français François Hollande, de manière à contribuer à l'impulsion des relations entre les deux pays, indique un communiqué de la présidence de la République tunisienne. Pour sa part, le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfar, a passé en revue, lors de son entretien avec ministre français des Affaires étrangères, les pas franchis par l'ANC sur la voie de la rédaction de la Constitution, faisant remarquer que le dialogue national inter-partis ainsi que le deuxième round du dialogue initié par l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), ne manqueront pas de contribuer à régler certains points litigieux dans le projet de la Constitution, explique un communiqué de la Constituante. Après sa rencontre avec le chef du gouvernement Ali Laârayedh, M. Fabius a indiqué qu'il a transmis à M. Laârayedh une lettre de la part du président français François Hollande, adressant à la Tunisie un message d'amitié et de soutien. Il a, également, souligné la détermination de son pays à continuer à soutenir les efforts de la Tunisie pour la réussite de la transition démocratique. Le chef de la diplomatie française a déclaré, par ailleurs, devant un parterre de la presse nationale et internationale que «la France est le premier partenaire de la Tunisie et nous voulons travailler, main dans la main, pour aller plus loin dans ce partenariat… Il s'agit d'inciter les investisseurs et les touristes français à venir en Tunisie. Il a réaffirmé la confiance de la France en le présent et l'avenir de la Tunisie qui possède beaucoup d'atouts : berceau de la révolution et population jeune et éduquée. Autre point important et concernant le volet sécuritaire, Laurent Fabius a regretté que «la situation sécuritaire soit aussi exagérée que ce que l'on entend, cela n'empêche qu'il existe des problèmes sérieux à l'échelle locale et régionale», soulignant avoir évoqué avec les responsables tunisiens des moyens de remédier à ce problème. Il a, également, annoncé le souhait de son pays «d'intensifier l'échange d'informations sécuritaires avec plusieurs pays de la région, dont l'Algérie et la Tunisie, car la menace terroriste représente une préoccupation commune», affirmant qu'il n'y a pas un programme de coopération militaire avec la Tunisie, à la suite des derniers incidents de Chaâmbi. Rappelons que le chef du Quai d'Orsay est venu en Tunisie pour préparer la visite officielle du président français François Hollande en Tunisie prévue pour la première semaine du mois de juillet.
