Les pages salafistes ont publié, ce soir 29 juillet, une vidéo du Cheikh algérien, Ahmed Abou Abdelilah Al Jijli, membre de l'AQMI et directeur de son organe de communication, la société Al Andalous, qu'il a diffusée en réponse aux accusations portées par le gouvernement tunisien à l'encontre de l'AQMI (Al Qaida au Maghreb Arabe) signifiant sa responsabilité dans les attaques terroristes ciblant les soldats tunisiens. Dans le passage audio, le cheikh Abdelilah Al Jalili a précisé que les membres de l'organisation de l'AQMI continuent à se plier aux instructions de leur chef Cheikh Aymen Al Dhaouahiri, à savoir ne pas cibler les gouvernements postrévolutionnaires à l'instar de la Tunisie et de l'Egypte. A contrario, l'AQMI s'est engagée à soutenir et stabiliser ces pays en recourant aux textes de la Chariâa et en aidant à leur libération tout en instaurant la justice dans les rangs des musulmans. Aussi, l'AQMI considère que la Tunisie est un pays musulman et de prédication, valeurs qu'elle salue fortement et incite à les développer davantage par les soins d'associations et à leur tête celle d'Ansar Al Chariâa. Cheikh Abdelilah Al Jalili a souligné, en outre, que son organisation est solidaire avec la révolution de la jeunesse tunisienne et que, de ce fait, il n'est pas logique de la contrer par le biais d'attaques terroristes sans prévenir. L'AQMI conseille, de même, le parti Ennahdha à réviser ses déclarations hostiles à l'endroit de l'organisation et qui nuiraient plutôt au parti au lieu de lui servir. Autres conseil que Cheikh Abdelilah Al Jalili a prodigué à Ennahdha : s'en tenir au livre Saint de Dieu, le Coran, et les préceptes de l'Islam ainsi que réunir les jeunes de la Tunisie autour d'un projet islamiste basé sur les valeurs de la chariâa. L'AQMI a, par ailleurs, précisé qu'Ennahdha s'éloigne de plus en plus de l'Islam et ne fait que prétendre être un mouvement islamiste fondé sur les principes de la religion de l'Islam. Cheikh Abdelilahi Al Jalili a averti Rached Ghannouchi, leader d'Ennahdha qu'il sera considéré comme responsable de tout le sang des Tunisiens qui coule, l'appelant au débat afin d'éviter le troubles sociaux et les violences politiques. L'AQMI a invité également les jeunes tunisiens à éviter de tendre l'oreille aux prédicateurs obscurs dont les discours appellent à la haine et à ne se fier qu'aux prédicateurs aux discours modérés et pacifiques.