Dans une interview accordée à Hannibal Tv, 6 septembre 2013, le porte parole du parti Al Massar, Samir Taïeb a affirmé que si le nom d'Ameur Laârayedh figure sur la liste des personnalités qui devaient être assassinées par Ansar Al Chariâa cela est uniquement dû au fait que le frère du chef du gouvernement a été « celui qui a dialogué avec Ansar Al Chariâa et leur a donné les garanties qu'ils ne seront pas inquiétés et pourront être actifs ». Samir Taïeb a expliqué que lorsque le ministère de l'Intérieur s'est vu obligé de faire face au terrorisme et de déclarer officiellement Ansar Al Chariâa organisation terroriste, le mouvement s'est senti trahi par Ameur Laârayedh. « Chose qui aurait dû être faite depuis plusieurs mois » ajoute-il. Le député d'Al Massar a souligné que l'intensité de ce sentiment de trahison est due au fait que les membres du parti au pouvoir et l'organisation terroriste entretiennent des relations étroites et historiques. Rappelant les différentes rencontres entre certains membres du mouvement Ennahdha avec ceux d'Ansar Al Chariâa, et citant, notamment, les exemples de Habib Ellouze, Sadok Chourou, qui ont assisté aux réunions d'Ansar Al Chariâa ou encore l'embrassade entre le ministre des Affaires religieuses, Noureddine En Khademi et Abou Yadh. Ministre que Samir Taïeb ne nomme pas et qualifie de « ministre salafiste des Affaires religieuses ». Pour finir, Samir Taïeb a conclu sur un ton plein de dépit « Voilà à quel point le gouvernement est impliqué dans la violence terroriste !».