Présente sur le plateau de France 24, aujourd'hui 12 septembre, aux côtés d'intervenantes d'Egypte et de Syrie, notamment, Sihem Badi, ministre de la Femme et de la Famille, a évoqué la situation de la femme en Tunisie. Insistant sur la phase de transition démocratique que vit le pays, la ministre a omis d'évoquer les zones d'ombre ternissant son exercice ministériel. Cependant, Caroline Fourest, journaliste connaissant de près la scène politique tunisienne n'a pas manqué de lui rappeler sa position quant à l'arrestation d'Amina, anciennement membre des Femen, et le limogeage de Dalenda Larguech, directrice du Centre de Recherche, d'Etudes et de Documentation sur la Femme (Credif) sur fond de scandale l'impliquant ainsi que le Secrétaire général de son parti, le CPR. Mme Badi a tenté d'arracher la parole, tant bien que mal, mais a fini par se taire lorsque l'intervenante a rappelé que les anciens défenseurs des droits de l'homme en Tunisie voient, en ce moment, les abus et laissent faire, évoquant comme exemple le cas de Jabeur Mejri, condamné à 7 ans et demi de prison pour avoir publié des photos représentant le prophète . Les téléspectateurs interagissant aux moyens de tweets semblaient peu convaincus « La ministre tunisienne défend bien son poste...on dirait qu'elle vit hors de son pays...c'est pitoyable », a écrit un internaute. Précisant qu'elle a « ouvré des candidatures pour le poste de direction du Credif » et qu'elle « démente les accusations » qui lui sont adressées, Mme Badi, médecin résidente en France, n'a pas convaincu lors de ce débat où elle a perdu le fil des idées et son français, au passage. I.O.