Mounir Tlili, ministre des Affaires religieuses, a donné une interview au quotidien Echourouq, publiée dans son édition du dimanche 9 mars 2014. Interrogé sur les prêches radicaux dans certaines mosquées dont 150 d'entre elles sont hors de contrôle, le ministre a indiqué que certains imams se sont retirés d'eux-mêmes, après le dialogue. D'autres ont refusé ce dialogue et le ministère a fait appliquer la loi à leur encontre et ce en limogeant cette semaine neuf imams considérés comme radicaux. Il appelle les fidèles des mosquées à prendre leurs responsabilités et à refuser de traiter avec ce type d'imams. Le ministère des Affaires religieuses continuera, d'après M. Tlili, à collaborer avec d'autres ministères (notamment l'Intérieur) pour que les mosquées soient uniquement un lieu de prière et non pour véhiculer l'esprit terroriste et pour apostasier les gens. Interrogé à propos de l'imam de la mosquée Lakhmi à Sfax et ses propos accablant la ministre du Tourisme, Mounir Tlili ne s'est pas montré solidaire avec sa collègue. Il a indiqué qu'il est du droit de la ministre de porter plainte contre lui, puisque nous sommes dans un Etat de droit. Il dément que l'imam a appelé à la mort de la ministre et qu'il n'a fait que critiquer la situation dans cette fête. Il s'agissait, rappelons-le, des Dunes électroniques événement touristique organisé par un privé dans le désert tunisien, il y a deux semaines. Pour le ministre des Affaires religieuses, les photos diffusées de cet événement, en l'occurrence, des photos de jeunes buvant de la bière, sont provocantes. « Nous sommes un Etat qui a ses spécificités, a dit le ministre. Tout le monde doit respecter le fait que nous soyons un Etat islamique et se doit de respecter notre culture islamique ».