Le parti Ennahdha a organisé, jeudi 19 juin 2014, une conférence de presse à son siège à Montplaisir à Tunis, en présence d'Ali Laârayedh, membre du bureau exécutif, Ajmi Lourimi, membre du bureau exécutif, Abdelhamid Jelassi, porte-parole du parti et d'un nombre important de journalistes. Par cet événement, Ennahdha a annoncé son soutien à l'idée de choisir, de manière consensuelle, un seul candidat pour la présidentielle. M. Laârayedh a rappelé, au début de son intervention, l'importance du rôle que peut jouer le président de la République et la symbolique de sa fonction : « Il est garant de la paix nationale et de la pérennité du processus démocratique. Il est également, de par son statut, le symbole de l'unité du pays », a-t-il dit. Sur les raisons de cette initiative, Ali Laârayedh a expliqué qu'au vu de la fragilité de la situation actuelle et des futurs enjeux et également par souci d'unifier les Tunisiens, son parti appuie l'idée d'un candidat bénéficiant d'un consensus aussi large que possible. « Nous sommes dans une démocratie naissante. Nous devons donc être soigneux tout au long de notre parcours vers une démocratie plus solide», a-t-il souligné. Et de poursuivre « D'une part, cette initiative permettra de limiter la dispersion des voix. D'autre part, le futur président pourra exercer ses fonctions dans des conditions plus paisibles et moins tendues, puisqu'il sera élu par une grande majorité ». Durant son intervention, Ajmi Lourimi a souligné le fait que le consensus sur un candidat n'est nullement contradictoire avec les règles de la démocratie. « Le consensus n'exclura pas la concurrence », a-t-il indiqué. Abdelhamid Jelassi a rebondi sur ce point en faisant remarquer que ce consensus n'est pas anti-démocratique, car il ne privera pas les Tunisiens de leur droit de vote. «Ce consensus n'empêchera pas les citoyens d'aller aux urnes pour choisir librement le candidat qu'ils jugent meilleur », a-t-il expliqué. Par ailleurs, M. Laârayedh a précisé que le choix consensuel d'un candidat pour la présidentielle pourra se faire au 2eme tour des élections et non forcément au 1er tour. «Nous essayons, dans un premier temps, de rassembler le maximum d'adhérents à ce principe. Pour ce qui est de la suite, il n'a pas qu'une seule hypothèse, il y en a plusieurs», a-t-il conclu. Elyes Zammit
