Le premier était ministre « indépendant » du gouvernement Laârayedh et s'appelle Salem Labiadh. C'est celui-là même qui a démissionné de son poste au lendemain de l'assassinat de Mohamed Brahmi en juillet 2013 et qui est resté, tout de même, à son poste jusqu'à la dissolution du gouvernement en février 2014. Le second était conseiller à la présidence de la République, tout aussi « indépendant » avant d'en démissionner après quelques mois seulement. Il s'appelle Mohamed Henid, celui-là même qui démentait les statistiques élaborées par des instituts tunisiens privés et faisait valoir les sondages réalisés dans les cafés populaires (voir notre article à ce sujet). Les deux se trouvent actuellement dans le giron du CPR et participent à l'élaboration, dans les coulisses, de la campagne présidentielle de Moncef Marzouki qui n'a pas encore annoncé sa candidature. D'après nos informations, le duo Labiadh-Henid s'apprête à rejoindre officiellement le CPR dans les semaines à venir pour devenir membres du bureau politique du parti présidentiel. Ils vont remplacer Hédi Ben Abbès et Aziz Krichen à ces postes. M. Ben Abbès était porte-parole du CPR et a démissionné en juillet 2013. «N'étant pas schizophrène, je ne pouvais pas défendre l'indéfendable », avait-il alors soufflé à ses proches, a rapporté Leaders à l'époque. Il sera vraisemblablement remplacé par Mohamed Henid capable d'assurer cette tâche lui qui chapeautait le service de communication de la présidence et était capable de prononcer toutes les aberrations. C'est sous sa responsabilité que le fameux et fumeux Livre noir a été publié, mais il a alors botté en touche pour dire qu'il n'est responsable de rien, bien que l'entête du livre portait le nom de son service. Quant à Aziz Krichen, il a démissionné du CPR en décembre 2013 et devrait normalement être remplacé à son poste de responsable des relations avec les partis et la société civile par Salem Labiadh. Un « parfait » candidat pour nouer de « bonnes » relations avec les partis qui se souviendront, sans aucun doute, comment il dénigrait l'élite et les francophones quand il était ministre de l'Education.