L'ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalam, est revenu, mercredi 29 octobre 2014, sur la victoire de Nidaa Tounes aux élections législatives. Intervenant au micro de Jawhara FM, M. Abdessalam a déclaré qu'Ennahdha a pâti de son passage au pouvoir et que le parti est tout de même la deuxième force politique du pays. « Les circonstances difficiles par lesquelles est passée la Tunisie durant nos gouvernements et les nombreuses attaques qu'on a subi sont les causes de notre recul dans ces élections. Malgré tout, je considère que nous avons réussi contrairement à ce qui se dit sur notre échec ». L'ex-chef de la diplomatie a par ailleurs indiqué que l'appareil du RCD dissout est toujours en place et que tout ce réseau a reconstitué ses rangs pour gagner les élections. « Ils ont usé des mêmes mécanismes qu'auparavant en les réactivant dans les régions et en utilisant l'argent politique ». Rafik Abdessalam a en outre expliqué qu'Ennahdha a choisi de ne pas adopter la loi de l'immunisation de la révolution pour l'intérêt du pays citant les lois d'exclusion adoptées dans d'autres pays aux conséquences graves sur les populations. D'un autre côté, Rafik Abdessalam a souligné qu'Ennahdha attendra les résultats définitifs des élections pour trancher sur la direction à prendre en matière d'alliances. Il a également estimé que la Tunisie a plus que jamais besoin d'un président consensuel. I.L.
