Le parti Ennahdha a organisé ce jeudi 20 novembre 2014 une conférence de presse à l'hôtel El Mechtel à Tunis au cours de laquelle son porte-parole, Zied Laâdhari, a souligné que la décision du conseil de la choura de ne soutenir aucun candidat est « une position de principe » et non une manœuvre politique comme certains veulent le faire croire. M. Laâdhari a indiqué que le climat général de la campagne est « ordinaire ». Cependant, il a déploré certains « dérapages verbaux » et « discours tendus » enregistrés durant cette période. Il a exhorté, à ce propos, les élites politiques à modérer leurs discours et à faire prévaloir les intérêts de la nation aux intérêts personnels et partisans « J'appelle à renoncer à tout comportement ou propos incitant à la violence ou pouvant accentuer la fracture entre les régions et les citoyens » a-t-il dit. Le porte-parole du mouvement islamiste a annoncé, au cours de la conférence, que son parti est ouvert au dialogue sur la base d'un gouvernement d'union nationale « Je rappelle que nous étions favorables à cette idée depuis 2011. Nous participerons aux négociations, si on nous y invite » a-t-il déclaré. Et d'ajouter « Si le parti vainqueur a une autre vision de la question, nous serons, bien entendu, dans le camp de l'opposition ». Zied Laâdhari a précisé qu'Ennahdha est disposé à rejoindre le gouvernent si le programme proposé rime avec ses convictions ou à former une force d'opposition « constructive » et « positive » qui « tire le pays vers le haut » et veille au respect des acquis démocratiques. Au sujet de l'appel lancé par l'ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, qui recommande sur sa page Facebook de ne pas voter en faveur du candidat de Nidaa, Zied Laâdhari a considéré que ces propos visent à déstabiliser la position officielle du parti, soulignant que c'est son avis personnel et qu'il n'engage en rien le parti. Dans le même contexte, M. Laâdhari a tenu à préciser que le mouvement ne soutient pas la candidature de Mohamed Frikha et que l'accord conclu entre les deux parties concerne uniquement les législatives « Je suis navré que cette décision personnelle de M. Frikha ait produit une certaine confusion » a-t-il conclu.