Le candidat à la présidentielle du parti Ettakatol, Mustapha Ben Jaâfar a tenu, lundi 24 novembre 2014, un point de presse au siège du parti au cours duquel il a donné une évaluation du scrutin présidentiel ainsi que la position d'Ettakatol par rapport aux résultats donnés par les résultats à la sortie des urnes. Mustapha Ben Jaâfar a indiqué que la campagne électorale a été quelque part virulente et a connu de même quelques dérapages basés sur des discours haineux et hostiles. « Nous avons été témoins de beaucoup de violence verbale lors de cette campagne, ce que nous déplorons et c'est pourquoi nous appelons les deux candidats finalistes à remédier à cela lors de la prochaine campagne pour le second tour de la présidentielle », souligne M. Ben Jaâfar. Et d'ajouter qu'il a été constaté un usage intensif de l'argent politique qui a déséquilibré les chances entre les différents candidats tout comme la bipolarisation. « Nous constatons, en outre, avec amertume notre échec aux deux élections législatives et présidentielle, nous en sommes, en partie, responsables et la période à venir nous servira de temps de réflexion et d'évaluation de notre travail afin d'identifier les faiblesses du parti et d'y pallier. Cela dit, ce sont les règles du jeu et nous les acceptons en toute démocratie. Nous continuerons à faire de la politique car notre but n'a jamais été le pouvoir » précise Mustapha Ben Jaâfar. Ce dernier a, de même, présenté les félicitations de rigueur à l'endroit des deux finalistes : Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki en leur souhaitant du courage pour la suite. Par ailleurs, le secrétaire général du parti Ettakatol a indiqué que les jeunes tunisiens ont été les plus grands absents de l'élection présidentielle vu qu'ils n'ont pas participé comme ils le devaient à l'opération de vote. « Toutefois, la Tunisie, et en dépit de certaines lacunes et dépassements est en passe de finaliser son processus de transition démocratique et d'emprunter ainsi le bon chemin vers la consécration des principes de la démocratie », ajoute Mustapha Ben Jaâfar. Et de noter qu'il ne reste plus qu'à espérer une campagne électorale pour le second tour plus saine que celle du premier tour tout en soulignant que, quelque soit le vainqueur, il faudra cesser de tenir un discours qui divise les Tunisiens.
