Béji Caïd Essebsi a été l'invité de Jean-Jacques Bourdin pour une interview exclusive sur RMC, ce lundi 24 novembre 2014. Evoquant les résultats non encore officiels, M. Caïd Essebsi a noté qu'ils sont en sa faveur «42,7% pour moi-même, 32,6% pour mon compétiteur», ajoutant : «Ces résultats peuvent encore être corrigés, mais sûrement pas en faveur de mon compétiteur !» Autre point évoqué par le leader d'Ennahdha, ceux qui ont voté pour son adversaire sont «les islamistes qui se sont rangés derrière Marzouki : les cadres d'Ennahdha, un parti plus extrémiste (parlant d'Ettahrir sans le nommer explicitement), les Salafistes jihadistes et les LPR, tous des parties violentes», a martelé Béji Caïd Essebsi. «Je ne vais pas faire des appels à m'appuyer au second tour, car je pense que tout le monde va se mobiliser», a-t-il précisé, estimant que les votes seront très divisés la prochaine fois. En réponse à une question de M. Bourdin, il a soutenu que «oui, Moncef Marzouki est à la solde des islamistes : il n'a jamais dépassé les 10% des intentions de votes alors que, maintenant, il est à 32% de voix. Je ne sais sinon comment il aurait pu les inventer s'il n'avait pas tout ce monde derrière lui». Par ailleurs, M. Caïd Essebsi ne se considère pas comme de la Tunisie du passé mais de l'avenir «car le problème n'est pas l'âge du candidat mais son programme et son état d'esprit». «En réalité, Marzouki fait partie de l'ancien régime, c'est-à-dire de la Troïka qui a laissé en trois ans la Tunisie dans état lamentable», a-t-il expliqué, ajoutant qu'il aspire à un «Etat fort, un Etat de droit et de justice»
