Béji Caïd Essebsi, candidat finaliste au second tour de la présidentielle, était dans la matinée du jeudi 18 décembre 2014, l'invité de Wassim Ben Larbi sur le plateau d'Express FM à laquelle, il a accordé une interview dans le cadre de sa campagne électorale. Béji Caïd Essebsi a indiqué, en réponse à la question relative à la libération d'Abou Iyadh qu'il n'a jamais accordé d'amnistie générale lorsqu'il était premier ministre en 2011. « Et j'ajouterai à ce titre, que Lazher karoui Chebbi, ministre de la Justice alors, était contre la libération des individus ayant porté l'arme contre les Tunisiens » a précisé Béji Caïd Essebsi. Par ailleurs, s'agissant du soutien de partis politiques à la candidature de BCE au second tour, et en l'occurrence celui du Front Populaire qui n'a toujours pas fait part de sa position finale, M. Caïd Essebsi a expliqué qu'il n'a jamais revendiqué un soutien auprès des cadres du FP et il ne veut surtout pas qu'il y ait une certaine division au sein de ce parti à cause de la question du soutien. « Je veux que le Front Populaire reste unifié, cela est d'une importance capitale pour l'équilibre de la scène politique car le FP jouit d'un poids considérable sur celle-ci » a souligné Béji Caïd Essebsi. Quant à la position du mouvement islamiste Ennahdha, le président de Nidaa Tounes a rappelé que lors du premier tour, la consigne de vote de ce parti était la neutralité, sauf que cela n'a pas été le cas en pratique. En effet, les partisans d'Ennahdha ont choisi de voter pour Moncef Marzouki. « Rached Ghannouchi a exprimé clairement la position de son parti pour le second tour, en l'occurrence, la neutralité mais on verra cette fois si cette consigne sera observée en pratique ou non » a souligné Béji Caïd Essebsi. Sur la question de la campagne électorale, le président de Nidaa Tounes a indiqué de manière ironique qu'il pardonne à Moncef Marzouki et son clan l'usage des codes graphiques et linguistiques de sa campagne. « Il m'a déjà pris « fabyhaythou » et je le lui ai laissé, maintenant il utilise ma propre campagne pour faire la sienne, ce n'est pas grave, je le lui pardonne ! » ironise Béji Caïd Essebsi avant d'ajouter qu'en ce qui concerne le discours électoral, Moncef Marzouki n'arrête pas de lancer des coups d'épingle à son encontre. Na. B